L'homme vit sur terre entouré de puissances éternelles dont il n'est pas le maître mais qui exercent sur lui une influence déterminante. Parmi ces forces, le temps et sa fuite, la nature et son éternel renouvellement présentent à l'esprit humain un spectacle à la fois magnifique et inquiétant.
Dans ce poème de quatre strophes, intitulé Soleils couchants, Victor Hugo, poète romantique du XIXe siècle, se livre à une méditation amère que lui inspire le soleil qui se couche derrière l'horizon brumeux. L'écoulement perpétuel du temps, la nature dans toute sa splendeur et la condition de l'homme face à ces éléments constituent la texture de cette réflexion empreinte de mélancolie profonde (...)
[...] Cette unité se fait entendre jusque dans les sonorités du poème. Pour montrer que ces éléments procèdent du même milieu naturel, le poète affecte du même son les initiales des termes qui les désignent il obtient ainsi l'allitération en qui se fait entendre dans la troisième strophe Et la face [ . et le front [ . le fleuve [ . ] le flot Grâce à une autre allitération, en cette fois ci Comme un hymne confus, des morts que nous aimons on croit percevoir ce murmure qui roule sur les forêts La nature se renouvelle périodiquement: ce caractère cyclique trouve son écho dans le poème grâce à la forme progressive du verbe rajeunir s'iront rajeunissant l'association du futur -auxiliaire- et du présent participe- suggère l'idée d'un évolution irrépressible. [...]
[...] Introduction L'homme vit sur terre entouré de puissances éternelles dont il n'est pas le maître mais qui exercent sur lui une influence déterminante. Parmi ces forces, le temps et sa fuite, la nature et son éternel renouvellement présentent à l'esprit humain un spectacle à la fois magnifique et inquiétant. Dans ce poème de quatre strophes, intitulé Soleils couchants Victor Hugo, poète romantique du XIXe siècle, se livre à une méditation amère que lui inspire le soleil qui se couche derrière l'horizon brumeux. [...]
[...] D'ailleurs, la polysémie de ce terme offre au poète l'occasion de jouer avec ses différents connotations: il s'agit tantôt du temps au sens météorologique ( nuées orage vapeurs tantôt de la succession des jours et des nuits, du temps dans son acception physique puis les jours, puis les nuits »v.4). La première strophe surtout mêle ces deux registres mettant d'emblée en évidence les liens existant entre le temps et la nature. L'évolution du temps se trouve par ailleurs marquée par le jeu des temps grammaticaux. Le premier vers évoque un couché de soleil, fait quotidien et banal. La passé composé le soleil s'est couché exprime une action ponctuelle et précise. [...]
[...] Cet effet est obtenu par la richesse du champ lexical concernant les éléments naturels. Il s'agit d'abord des phénomènes cités précédemment orage vapeurs Viennent ensuite des notions ayant trait au relief: mers fleuves monts montagnes campagnes enfin, les termes forêts »v.7 et bois »v.10 représentent la nature animée, vivante. Du point de vue de la morphologie, on constate que tous ces termes sont employés au pluriel. Ce procédé confère à l'évocation des paysages l'aspect ample et puissant qu'ils revêtent aux yeux du lecteur. [...]
[...] La fuite du temps -toujours en avant- est rendue par le futur simple: cette évolution est donc présentée comme inéluctable viendra passeront prendra sans cesse »v.12). Quand c'est le présent qui est employé temps qui s'enfuit il a la valeur durative, il exprime la constatation qui échappe au passé et au futur. D'autre part, la structure même de l'oeuvre semble mimer l'écoulement perpétuel du temps. Il s'agit d'un poème en quatres strophes, composé en alexandrins. Le rythme lent, ample et régulier de ce mètre correspond au déroulement continu des saisons. [...]
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