En 1831 paraît le recueil de poème Les feuilles d'automne de Victor Hugo ; ce recueil exprime la continuité de cette interrogation sur le statut de la parole lyrique déjà posée dans l'autre recueil Les Orientales. Ici, nous avons surtout à faire face à un « je » universel. Ce « je » lyrique s'articule de façon différente à celui des Orientales.
Par ce cheminement spatial, le poète atteint l'humanité. Ce poème traduit cela. En effet, dans ce poème qui est un des plus anciens - composé de cinq sizains en alexandrins - le poète souhaite être emporté sur « quelque tour sublime » du haut de laquelle il pourra contempler la ville, comme une géante couchée à ses pieds ; ou bien, le poète voudrait-il « fuir » plus loin, vers des régions inconnues. Nous retrouvons ce thème de l'évasion dans Les Orientales. Dans ce poème, notre problématique pourrait-être la suivante : « comment à partir d'un cheminement spatial, le poète est-il capable d'atteindre l'humanité ? ».
Afin de répondre au mieux à cette question, nous essayerons premièrement de montrer en quoi le poème est une sorte de « tableau » qui s'élabore progressivement. Dans un second temps, nous montrerons comment le poète par ce qu'il voit, entend, arrive à décrire une ville qui souffre de la dictature. Enfin, nous montrerons en quoi ce poème traduit le rôle du poète, un rôle de « prophète ».
Ce poème ressemble étrangement à un « tableau », une peinture qui s'élabore petit à petit et se dévoile. C'est une peinture qui montre le contraste entre le jour et le nuit, qui met en place une certaine lutte. C'est un tableau d'une ville qui est vue par le poète sous différentes perspectives. (...)
[...] Hugo est donc ce prophète capable de voir en tout point et tout lieu ce Paris qui souffre. Ce Paris personnifié, en femme : front, bouche, vaste voix, cri de veuve incarne la population qui souffre, la ville représente ce peuple qui meurt, de ces femmes devenues veuves Hugo est capable d'entendre crier, voir souffrir et de sentir cette ville, cette population qui souffrent sous ses yeux prophétiques. Il n'y a que lui qui puisse, parmi les autres hommes dire : que j'entende, écoutant la ville A travers ce poème pictural où le contraste prime, se dessine une ville personnifiée qui souffre et traduit la réalité d'une époque à l'agonie. [...]
[...] Cette ville, c'est sans aucun doute Paris : les tours de sa prison ; sa bastille obscurcie On a une énumération qui laisse à penser qu'il s'agit bien de la capitale française avec la cathédrale Notre-Dame : flèches dentelées Cette ville est comparée a une scie découpant l'horizon. Le poète voit alors toujours de haut, du ciel, mais d'un peu plus près. Le poète cherche même à s'évader : Oh ! qui m'emportera sur quelque tour sublime En effet sur cette tour il pourra contempler davantage la ville. [...]
[...] Il y a une espèce de synesthésie qui se met en place : écoutant ; cri ; vaste voix ; que je voie, à mes yeux ; debout sur son front que je foule En outre, le poète semble au dessus des autres hommes ; il est particulier, atypique, singulier. C'est un prophète un mage ; il semble tout connaître de cette ville. Il la regarde du haut de sa tour sublime et comme un dieu, il observe, évadé, tout de son œil prophétique. Petit à petit, sa vision reconnaît les détails, il perçoit davantage ; des cieux, il se posera sur le front de Paris, du monde. [...]
[...] Commentaire composé Soleil couchant II Les feuilles d'automne, Hugo. En 1831 paraît le recueil de poème Les feuilles d'automne de Victor Hugo ; ce recueil exprime la continuité de cette interrogation sur le statut de la parole lyrique déjà posée dans l'autre recueil Les Orientales. Ici, nous avons surtout à faire face avec un je universel. Ce je lyrique s'articule de façon différente à celui des Orientales. Par ce cheminement spatial, le poète atteint l'humanité. Ce poème traduit cela. [...]
[...] C'est une peinture qui montre le contraste entre le jour et le nuit, qui met en place une certaine lutte. C'est un tableau d'une ville qui est vue par le poète sous différentes perspectives. La première strophe montre que le poète voit du ciel, on ne voit pas encore qu'il s'agira en fait d'une ville par la suite. Nous avons donc un contraste entre le jour et la nuit : jour, cieux, transparent, étoile s'opposent à nuit, obscur, soirs, ombre, rouge et sombre Cette opposition ne s'arrête pas à cette strophe seulement, en effet, elle progresse dans le poème : sublime, allumant, clartés, luire s'opposent à obscurcie, un abîme La première strophe montre l'opposition du jour et de la nuit. [...]
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