Victor Hugo raconte le songe qui a occupé sa nuit ; c'est un rêve d'amour avec la femme aimée qui se présente comme une transposition dans l'au-delà, après la mort. L'amour se continue dans l'autre monde idéalisé et spiritualisé (...)
[...] C'est nous, l'astre et le nid où notre aile se repose astre et nid réalisent un oxymore de même dans le vers : Nous avons l'infini pour sphère et pour milieu entre sphère et milieu L'éternité pour âge et notre amour, c'est Dieu nouvel oxymore éternité et âge ; rythme : 6 4 + 2 La dualité amoureuse des deux amants se fond dans l'amour unitaire de Dieu ; la finale de ce vers qui se termine par deux syllabes finales exprime la forte conviction de l'auteur. Conclusion Ce billet du matin est un florilège de rythme qui s'associe à la sémantique et à sa sonorité, ainsi qu'à la brillante rhétorique du poète pour nous offrir comme la vision paradisiaque du paradis. [...]
[...] Et moi, je me rappelle et toi, tu te souviens. Eblouis, nous chantions : - C'est nous-mêmes qui sommes Tout ce qui semblait, sur la terre des hommes Bon, juste, grand, sublime, ineffable et charmant ; Nous sommes le regard et le rayonnement ; Le sourire de l'aube et l'odeur de la rose, C'est nous ; l'astre est le nid où notre aile se pose ; Nous avons l'infini pour sphère et pour milieu, L'éternité pour âge et notre amour, c'est Dieu. [...]
[...] oui, nous étions morts jusqu'à : l'astre est le nid ou notre aile se repose L'amour dualiste se fond dans l'amour unitaire de Dieu, les deux derniers vers. Explication proprement dite Le doux songe : deux premiers vers qui constituent comme une introduction ; il y a une diérèse au premier vers : Si les liens du cœur ne sont pas des mensonges liens doit se lire, li ens, en deux syllabes. La voix de la femme aimée : Quatrième vers jusqu'à reste. Rythme de ce vers et du suivant : et 3-3 6. [...]
[...] Ce poème prend sa place dans le Livre 2 que l'auteur classe dans la partie Autrefois période de félicité pour lui et où son égérie, de son vrai nom Julienne Gauvin ; elle a été pendant 50 ans sa maitresse ; amoureuse douce et résignée, elle a abandonné sa carrière de comédienne pour se consacrer à son amant jaloux et possessif qui lui interdisait de sortir sans qu'elle ne soit accompagnée par lui. Lire le texte Si les liens du cœur, ne sont pas des mensonges Oh ! dites. Vous devez avoir eu de doux songes. Je n'ai fait que rêver de vous toute la nuit. Et nous nous aimions tant ! Vous me disiez : Tout fuit Tout s'éteint, tout s'en va ; ta seule image reste. [...]
[...] Le rythme, encore une fois suit la sémantique : Oh ! Oui, nous étions morts, bien sûrs, je vous le dit : 1-1-4 4 marque l'inhabituelle découverte, le ravissement ou rien n'est sinistre bien au contraire ; suit : Et, naturellement, nous nous aimions 5 6 ; naturellement voilà un mot de cinq syllabes qui par la douceur de ses sonorités ne crée pas de cacophonie rythmique mais exprime le contentement d'avoir emmené dans l'autre monde, leur pur amour terrestre. [...]
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