Poète, romancier, auteur de théâtre, critique, journaliste, historien, Victor Hugo (1802-1885) est sans conteste l'un des géants de la littérature française.
Même Baudelaire lui rendit hommage en écrivant: « il est impossible de ne pas le considérer comme un de ces esprits rares et providentiels, qui opèrent, dans l'ordre littéraire, le salut de tous... » (...)
[...] Ici, même la nature avec le vent et le froid sont contre lui. Pour renforcer cette idée, on trouve l'allitération en avec les mots «givre, vent, vitre, devant, ouvris, civile».qui rappellent la violence du vent froid, glacé qui parcourt le monde extérieur où se trouve le pauvre mendiant. En contradiction, la chambre du poète semble être très hospitalière. Elle protège du froid et est décrite comme chaude avec le verbe «réchauffer», l'allusion à «cheminée», «fournaise», «braise» ainsi que l'adjectif «chaude». Le mendiant y peut manger et satisfaire ainsi sa faim. [...]
[...] D'abord, le manteau qui était «jadis bleu» paraît d'abord comme un «ciel noir». Mais cette comparaison va s'intensifier avec une synecdoque: la remplace le «manteau»: bure où je voyais des constellations», qui renforce la vision. Par ailleurs, le poète devient silencieux car il vit cette transformation. Le silence est marqué par la césure après le mot puis avec les termes semblait un ciel noir étoilé» le poète va passer du quotidien banal, de la réalité à sa vision poétique. En effet, le manteau qui est associé à un ciel noir devient par cette association sacré et comme il appartient au pauvre, celui-ci devient à son tour sacré. [...]
[...] La progression de la vision ce fait par le biais d'une gradation. En effet, on passe du verbe «semblait» à songeais» jusque enfin à la certitude finale voyais» qui atteint son summum avec l'aide des sonorités retentissantes du mot qui suit «constellations». Nous avons donc ici une transformation qui se déroule grâce au regard du poète. Le poète est un voyant. Le mendiant devient à travers son regard, non plus l'homme ignoré et abaissé par la société, mais l'homme qui s'élève jusqu'à la glore de Dieu. [...]
[...] Ainsi, il s'agit bien, ici, d'une peinture sociale de la misère et de ceux qui la vivent. Or cette misère est surtout représentée par le mendiant qui vit dans une «niche» et qui parcourt les rues gelés et acharnées par le vent. Mais ce personnage provoque une réaction innatendue chez le poète et il semble ainsi surgir comme un personnage en clair obscur. II L'ambivalance du pauvre De fait ce mendiant semble être un personnage très ambivalant. Cette ambivalance est mise en évidence par sa description d'un homme malheureux qui vit dans l'extrême pauvreté. [...]
[...] Puis dans un deuxiÈme temps, nous verrons que le mendiant est beaucoup plus qu'un simple pauvre, il s'agit d'un personnage ambivalant. Enfin, dans un troisième temps, nous essayerons de mettre en évidence cette métamorphose du réel opérée par le regard du poète. I La quotidienneté d'une vision familière De fait ce poème montre une réalité que le lecteur n'est pas habitué: celle du qoutidien des plus misérables comme les mendiants. Tout d'abord, on remarque que ce poème se caractérise par une forte illustration de la misère. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture