Victor Hugo, "Les Contemplations", "J'aime l'araignée..." : plan détaillé de commentaire

Résumé du document

Les arguments du poète

Identification des arguments avancés par le poète pour réhabiliter la laideur naturelle. Il faut aimer l'ortie et l'araignée car : 1. elles sont rejetées et opprimées (antithèse entre "je" et "on" dans le premier quatrain) ; 2. Car elles sont condamnées à un sombre destin (2e et 3e quatrains) ; 3. Car elles sont des êtres nocturnes (lexique de l'obscurité dans le 4e quatrain) (...)

Extraits

[...] Des êtres nocturnes Omniprésence de la couleur noire dans le poème : analyse du champ lexical de l'obscurité et des ténèbres ; insistance sur la fragilité êtres rampants, tout bas, chétives Des êtres accablés par le destin Description de l'ortie et de l'araignée en victimes tragiques : lexique de la fatalité sort, fatals êtres écrasés victimes et captives mis en valeur à la rime) Des êtres méprisés Vocabulaire dépréciatif qui qualifie l'araignée et l'ortie ; opposition pathétique entre la haine des hommes et le besoin d'amour de ces êtres ignorés dune antithétique mélancolie /oublie B. Prendre le contre-pied de la tradition poétique 1. Subvertir les thèmes de la poésie cosmique D'habitude, la poésie célèbre la majesté et la grandeur de la nature. Ici, Hugo choisit au contraire de montrer la laideur et les maléfices de la nature Parodier l'emphase de la poésie cosmique Hugo use d'un pathétique appuyé qui rappelle le lyrisme débridé de la poésie cosmique. Utilisation d'un mètre moins noble que l'alexandrin, qui convient à la bassesse de son sujet. [...]

[...] Revendiquer une légitimité pour une poésie de la laideur Voir en l'araignée et l'ortie des symboles : elles sont les emblèmes du m.il (v. 20) ; ce que le poète revendique, c'est moins un respect pour ces petits êtres méprisés que le respect de tous les sujets, même les moins nobles en poésie la plante obscure v = la poésie qui traite de sujets peu nobles; = le lecteur de poésie qui rejette la poésie non conventionnelle) Le triomphe de l'art J'aime l'araignée est la preuve que la laideur peut donner naissance à un beau poème. [...]

[...] Commentaire du poème de Victor Hugo, Les Contemplations poèmes de juillet 1842 Les Luttes et les rêves COMMENTAIRE (plan détaillé) Introduction En 1856, Hugo publie Les Contemplations, recueil dédié à sa fille Léopoldine, morte noyée quelques années auparavant. Tout dans le recueil parle du douloureux travail du deuil mais certains poèmes, comme J'aime l'araignée . placé dans la section Les Luttes et les rêves», sont d'inspiration plus légère et peignent des paysages champêtres. Dans ce poème composé de sept quatrains, qui mêlent décasyllabes et pentasyllabes, Hugo s'inscrit contre la tradition poétique en célébrant l'horreur de la nature plutôt que sa grandeur. [...]

[...] Abondance des connecteurs logiques dans le poème La thèse du poète L'araignée et l'ortie méritent attention et amour (v. l,v. 17) ; champs lexicaux antithétiques de l'amour et du mépris ; registre pathétique (5e quatrain essentiellement) Les arguments du poète Identification des arguments avancés par le poète pour réhabiliter la laideur naturelle. Il faut aimer l'ortie et l'araignée car : 1. elles sont rejetées et opprimées (antithèse entre je et on dans le premier quatrain) ; 2. Car elles sont condamnées à un sombre destin (2e et 3e quatrains) ; 3. [...]