La mort et le temps sont intimement liés dans le cadre de toute existence, puisque aucune n'est immortelle. Ainsi, Victor Hugo a fondé tout son roman, "Le dernier jour d'un condamné", sur la notion du temps, en s'appropriant les derniers jours de la vie d'un condamné à mort, au point qu'il a d'abord fait paraître son livre anonymement, de manière à ce que le lecteur pense qu'il s'agit d'une autobiographie ...
[...] Cet effet est aussi crée grâce à un manque crucial d'informations temporelles concrètes. En effet, nous retrouvons souvent des termes telles que : après, maintenant, puis ou voilà que. Le fait de décrire, heure après heure, ses angoisses, ses peines, ainsi que ses pensées permet d'entrevoir une représentation du temps assez particulière, car elle est rarement vécue. Attendre sa mort et connaître son moment d'arrivée à l'heure près est angoissant et donne la sensation que le temps passe très lentement. [...]
[...] [ ] que de loin et à travers les crevasses d'un abîme. Victor Hugo donne aussi directement son avis sur le temps et la mort par l'intermédiaire du condamné en quelques phrases telles que : Autrefois, car il me semble qu'il y a plutôt des années que des semaines, j'étais un homme comme un autre homme. Chaque jour, chaque heure, chaque minute avait son idée. Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies. [ ] Maintenant je suis captif. [...]
[...] Je n'ai plus qu'une pensée, qu'une conviction, qu'une certitude : condamné à mort ! lignes 5-24) ou Ma belle enfance ! ma belle jeunesse ! étoffe dorée dont l'extrémité est sanglante. Entre alors et à présent il y a une rivière de sang ; le sang de l'autre et le mien. Si on lit un jour mon histoire, après tant d'années d'innocence et de bonheur, on ne voudra pas croire à cette année exécrable, qui s'ouvre par un crime et se clôt par un supplice ; elle aura l'air dépareillée. [...]
[...] Cet effet est causé de multiples façons. Premièrement, plus nous arrivons vers la fin du livre et donc vers la mort, plus le nombre de petits chapitres augmente. Au début du roman, les chapitres étaient longs et à la fin, ils sont courts. Secondement, les notations temporelles augmentent elles aussi vers la fin du récit, jusqu'à en devenir un rythme régulier d'horloge. En conclusion, le temps joue un rôle primordial dans ce roman de Victor Hugo de par son lien avec la mort, qui se trouve être le personnage principal. [...]
[...] La vie humaine est conditionnée par le temps. C'est lorsque l'homme se rend compte qu'il vit ses dernières heures, qu'il se concentre un maximum sur ses souvenirs. L'espèce humaine a toujours été confrontée à l'âge, au vieillissement et à la mort. En effet, le condamné se raccroche souvent à des événements du passé pour se réconforter et supporter l'instant présent. Par exemple : aux pages 71-72 de J'ai fermé les yeux, et j'ai mis les mains dessus, et j'ai tâché d'oublier, d'oublier le présent dans le passé. [...]
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