Née dans une France post-révolutionnaire, la littérature romantique débute officiellement en 1815. L'écriture prend une tournure importante et porte plutôt à refléter les m?urs et les idées puisées dans des valeurs sentimentales de l'auteur. Victor Hugo est un de ceux qui placent l'émotion au-devant de la raison. En décrivant les ultimes pensées d'un homme quelque temps avant son exécution dans Le dernier jour d'un condamné (1829), le célèbre auteur dévoile une perception de cet univers passionné. À travers des émotions profondes, d'une nécessité d'évasion et d'un idéal recherché, et cela, dans les trois premiers chapitres, le détenu est plongé dans une cellule, craintif de sa mort prochaine ...
[...] Son état sombrera dans le désespoir et il sera incapable de détourner sa raison vers des pensées plus joyeuses. Son passé d'homme libre était à l'opposé : Mon esprit, jeune et riche, était plein de fantaisies (l. 9). Antérieurement, le mis à mort ne se souciait alors de rien. Le regret de ce temps meilleur ne peut que lui imposer davantage l'atroce réalité de sa situation. Ces pensées sombres ne l'aideront pas à reprendre courage dans le triste monde carcéral où il est enfermé. [...]
[...] En observant le comportement des gens, il verra en eux de l'indifférence et du mépris face à sa condamnation. Selon lui, la réaction des jurés ne prédisait rien de grave : Rien, dans leur contenance, n'annonçait des hommes qui viennent de porter une sentence de mort (l. 137-138). Il les décrira même comme de bons bourgeois qui ne veulent pas tomber dans les bras de Morphée après une nuit de délibération. Imperturbables, ils annoncent leur décision froidement, se déresponsabilisant du sort de cette vie, en essuyant du revers une dernière tentative de libération par la défense. [...]
[...] Son désespoir nostalgique, personnifiant sa détresse morale et sentimentale illustre aussi bien le romantisme que les paysages stupéfiants pour une recherche d'évasion ou bien le comportement inhumain qui sculpte son idéal, une échappatoire à la guillotine, qu'il espérera jusqu'à la toute fin. Dénonciateur de la peine de mort, Hugo écrira, cinq ans plus tard, un autre roman ayant ce sujet. Claude Gueux est l'histoire de l'homme du même nom relatant le calvaire vécu dans un pénitencier. Deux romans, qui auront grandement contribué à améliorer la mentalité des gens sur la peine capitale. [...]
[...] Victor Hugo est un de ceux qui placent l'émotion au-devant de la raison. En décrivant les ultimes pensées d'un homme quelque temps avant son exécution dans Le dernier jour d'un condamné (1829), le célèbre auteur dévoile une perception de cet univers passionné. À travers des émotions profondes, d'une nécessité d'évasion et d'un idéal recherché, et cela, dans les trois premiers chapitres, le détenu est plongé dans une cellule, craintif de sa mort prochaine. Comme dans bien des ouvrages de l'auteur, la littérature du cœur prend une place considérable chez le principal protagoniste. [...]
[...] Il ne peut s'imaginer qu'un événement majeur pourrait assombrir sa journée. Il avait malheureusement tort de garder une telle confiance. Les minutes qui suivent l'annonce de sa mort, il ne verra plus les beautés de la nature de la même manière : Ces larges fenêtres lumineuses, ce beau soleil, ce ciel pur, cette jolie fleur, tout cela était blanc et pâle, de la couleur d'un linceul (l.195 à 197). Cette énumération et antithèse reflète la mort par le linceul, qui est une toile servant à ensevelir les défunts. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture