En disant de lui-même : "Je suis fils de ce siècle", Victor Hugo, poète, dramaturge et romancier français de l'époque romantique, ne pouvait mieux se définir. Car non seulement il en occupe par sa longévité presque toute l'étendue, mais il en exprime toutes les tendances, toutes les curiosités.
En même temps que par la diversité de son oeuvre et sa popularité, il contribue grandement à construire ce siècle, il le forme à son image. A ce double titre, le XIXème siècle est le "siècle de Victor Hugo" : il est témoin et parfois même l'acteur de divers bouleversements politiques et sociaux de son époque (...)
[...] Conclusion : Au cours de l'analyse du poème, le lecteur se rend vite compte que Victor Hugo fait, à travers une opposition entre les deux personnages, de Napoléon III le modèle du tyran. L'originalité et la construction du poème se portent très bien à la satire du Second Empire. La satire est donc omniprésente mais on remarque tout de même l'emploi de l'ironie. On ressent aussi, la détermination de Victor Hugo qui montre tout au long du poème sa résistance à affirmer ses différences avec Napoléon III. [...]
[...] C'est aussi un débauché notoire : Voici pour toi, voici des filles L'anaphore du présentatif souligne l'invitation à venir prendre des filles évocation des prostituées que Louis Napoléon Bonaparte se faisait livrer à domicile comme de vulgaires marchandises. La troisième attaque fait de lui un criminel, un assassin et l'on remarque ainsi la gradation dans la gravité des crimes commis : Voici du sang, accours, viens boire Cette fois l'Empereur est transformé en vampire qui suce le sang du peuple. [...]
[...] II Le mythe napoléonien Dans la première moitié du XIXème siècle, les consciences populaires sont fortement marquées par le souvenir de Napoléon Ier. Hugo le sait et partage d'ailleurs avec le peuple cette admiration sans bornes pour le héros des plus grandes batailles de l'histoire. Il va donc utiliser le mythe napoléonien comme une arme de combat politique et poétique. La glorification de l'homme des batailles Victor Hugo vante le courage et la grandeur de Napoléon Ier, tout particulièrement au niveau militaire. [...]
[...] Mais Napoléon n'est pas seulement cet homme extraordinaire, il est aussi et cela le rapproche du peuple, grand séducteur de femmes. Champ lexical de la féminité et du charme mêlé à celui de la guerre : maîtresses, forçait, filles Les capitales des pays ennemis sont transformées en femmes séduites, sensualité renforcée par l'allitération en Victor Hugo veut nous renvoyer implicitement à la popularité de Napoléon auprès des femmes et à sa politique : une main de fer dans un gant de velours. [...]
[...] Nous nous intéresserons d'abord aux caractéristiques de cette chanson populaire puis au mythe napoléonien utilisé comme une arme de la satire : celle du petit Napoléon III. I Une chanson populaire Le poème s'apparente d'abord à une chanson par sa structure, son rythme et la simplicité de ses thèmes. En cela, elle devient un texte accessible à tous, en particulier au peuple. La composition Le poème est composé de cinq strophes de huit vers construites sur le même schéma : alternance de l'octosyllabe et du tétrasyllabe, deux mètres courts propres au ton léger et ironique de la satire, alexandrin déguisé qui donne son élan au poème. [...]
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