Ainsi, l'auteur témoigne que, la connaissance, pernicieuse pour un état autoritaire, est en fait indispensable pour lutter contre l'obscurantisme. Elle favorise le progrès social et fait progresser la vertu, c'est-à-dire le progrès moral. L'ignorance de l'Histoire maintient le peuple dans le mensonge et le merveilleux alors que la connaissance permet la réflexion historique, source de raison (lignes 19 à 22) (...)
[...] Voltaire insiste alors sur cet aspect positif en soulignant, de façon paradoxale, par le champ lexical de la nocivité la justification de cette interdiction : pernicieux, ligne 6 ; condamner, proscrire, anathémiser, ligne 9 ; infernale, ligne alors meilleure garante de l'ignorance, qui est la gardienne et la sauvegarde des États bien policés (lignes 11-12). Ainsi, l'auteur témoigne que, la connaissance, pernicieuse pour un état autoritaire, est en fait indispensable pour lutter contre l'obscurantisme. Elle favorise le progrès social et fait progresser la vertu, c'est-à-dire le progrès moral. L'ignorance de l'Histoire maintient le peuple dans le mensonge et le merveilleux alors que la connaissance permet la réflexion historique, source de raison (lignes 19 à 22). [...]
[...] la notion de temps soulignée par la date donnée dans le calendrier musulman (l'an 1143 de l'hégire, ligne l'hégire étant le début de l'ère musulmane (an 622 de l'ère chrétienne) . les contextes administratifs et religieux. On relève ainsi les patronymes (Joussouf Chéribi, ligne 1 ; Saïd Effendi, ligne les fonctions administratives (les cadis, ligne et religieuses (imans, ligne 7 ; les fakirs, ligne 8). - Les motivations de ce choix Le choix de cette fiction orientale se justifie par l'efficacité recherchée : .localiser la narration dans un pays lointain permet à l'auteur de se dégager de la censure .exploiter toutes les ressources de l'ironie. [...]
[...] Voltaire, De l'horrible danger de la lecture ÉTUDE ANALYTIQUE . Introduction Né en 1694, François Marie Arouet, dit Voltaire, est un des grands hommes du mouvement des Lumières. Écrivain philosophe provocateur et ironique, il utilise ses œuvres pour critiquer avec ironie la société de son temps, la guerre, l'Église Il a écrit de nombreuses œuvres de divers genres : de contes philosophiques (Candide, Zadig, L'Ingénu), de tragédies, d'ouvrages historiques (Siècle de Louis XIV) ou encore les Lettres philosophiques. De l'horrible danger de la lecture est un pamphlet, genre préféré de Voltaire pour manifester son ironie et lui permettre de reprendre les thèmes récurrents de ses œuvres : l'intolérance, les préjugés, la superstition, le fanatisme, la censure, ou encore l'arbitraire des décisions autoritaires. [...]
[...] Il arriverait à la fin que nous aurions des livres d'histoires dégagés du merveilleux qui 20 entretient la nation dans une heureuse stupidité. On aurait dans ces livres l'imprudence de rendre justice aux bonnes et aux mauvaises actions, et de recommander l'équité et l'amour de la patrie, ce qui est visiblement contraire aux droits de notre place. Il se pourrait, dans la suite des temps, que de misérables philosophes, sous le prétexte spécieux, mais punissable, d'éclairer les hommes et de les rendre meilleurs, viendraient 25 nous enseigner des vertus dangereuses dont le peuple ne doit jamais avoir de connaissance. [...]
[...] De même, l'ignorance du vrai sentiment religieux condamne à la superstition et à des pratiques superficielles (lignes 27 à alors que celle de la médecine soumet la population à la Providence tandis que sa connaissance permettrait de guérir les épidémies (lignes 30 à 34). Conclusion Dans ce texte, Voltaire dénonce la censure en transportant son récit en Orient, ce qui lui permet une caricature de la situation. Il a recours à un pamphlet et manie adroitement l'ironie pour mieux souligner l'ignorance comme facteur favorisant le despotisme et inviter le lecteur à s'y soustraire. [...]
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