Silverberg, L'homme programmé, écrivain, prix Hugo, auteur
Né en 1935 à New York, Silverberg est un écrivain prolifique, nouvelliste et romancier s'étant exercé tôt à l'écriture. Si son domaine de prédilection est sans conteste la science-fiction, il ne dédaigna pas -après la faillite de l'American News Company en 1958- de se tourner vers d'autres genres tels que le western, les histoires de super-héros, et même des publications pour adultes.
Abondante, son œuvre n'en demeure pas moins de qualité (à 20 ans, il recevait déjà le prix Hugo de l'auteur le plus prometteur et reçu par la suite de nombreux autres prix)…
[...] L'homme Programmé de Silverberg I. Silverberg Né en 1935 à New York, Silverberg est un écrivain prolifique, nouvelliste et romancier s'étant exercé tôt à l'écriture. Si son domaine de prédilection est sans conteste la science-fiction, il ne dédaigna pas après la faillite de l'American News Company en 1958 de se tourner vers d'autres genres tels que le western, les histoires de super-héros, et même des publications pour adultes. Abondante, son œuvre n'en demeure pas moins de qualité (à 20 ans, il recevait déjà le prix Hugo de l'auteur le plus prometteur et reçu par la suite de nombreux autres prix) Édité pour la première fois dans Amazing en 1971 sous le titre The Second Trip, l'œuvre qui sera connue en français comme l'Homme Programmé est conçue pendant la période de sa carrière (avant l'annonce par Silverberg de la prise de sa retraite décision sur laquelle il reviendra quelques années plus tard) durant laquelle la proposition faite par Frederik Pohl, le rédacteur en chef de la revue Galaxy, de lui acheter à coup sûr tous ses textes pourvu qu'il s'évertue à produire des œuvres de qualité devaient lui permettre d'obtenir la tranquillité d'esprit nécessaire à la création d'œuvres maîtresses telles que L'Oreille interne (lequel fait échos à The Second Trip) ou encore le Livre des crânes, reconnues dès leur parution, en 1972, à leur juste valeur par un lectorat enthousiaste. [...]
[...] Paul cède finalement quand la jeune femme lui fait du chantage au suicide. Ils dînent ensemble mais au moment où Paul, réalisant qu'il commet une erreur de la pire espèce, est sur le point de fuir, un choc mental lui fait perdre connaissance : Hamlin est là au fond de son cerveau. Lissa est la clé, sorte de récepteur des pensées de tous, elle ouvre une porte à Hamlin et le combat s'engage. Deux êtres donc (Nat Hamlin et Paul Macy), se disputent le droit d'habiter le corps unique réceptacle de leurs deux esprits. [...]
[...] Paul Macy, le héros, sort du Centre de Réhabilitation. Un peu perturbé, on l'a assuré que, très bientôt, sa vie prendrait un cours normal. L'attendent un nouvel appartement et un nouveau travail en direction duquel il se rend. Mais, dans la rue, une jeune femme ignorant (volontairement) son insigne de réhabilité (étoile jaune), l'appelle par le nom de l'ancien sculpteur et refuse de le lâcher réclamant son aide au nom de leur relation passée. Il s'en débarrasse avec peine. Au travail, Paul est confronté brusquement à une sculpture et fait un malaise. [...]
[...] Mais Macy n'est pas d'accord. Sa légitimité de vivre est au moins aussi forte : le tribunal a condamné Nat Hamlin à disparaître pour être remplacé par lui, Paul Macy, d'une part et d'autre part, le génie de Nat Hamlin semble avoir, lui, été correctement effacé. Il ne semble plus capable de faire de la psychosculpture S'y imbrique également une relation amoureuse naissante et tourmentée entre Lissa et Paul. Silverberg aborde le thème de la relation à trois dans ce qu'elle a de traumatisant. [...]
[...] Transformée par les fantômes qui l'habitent, elle est, elle-même, un fantôme, refusant, tout comme Paul de se faire aider par des scientifiques par crainte de perdre sa personnalité, son individualité et de devenir une enveloppe vide. La malédiction de Lissa permettant un échange direct d'esprit à esprit, n'est pas sans rappeler la philosophie de Juwain et les possibilités liées à la révélation de sens jusque là inexploités par l'homme lorsqu'il est confronté à l'atmosphère de Jupiter dans Demain les Chiens de Simak (1952) III. Interprétation Dans cet ouvrage, donc, l'auteur parvient, avec brio, à interroger le processus de la création et du maintien de la personnalité en proposant de brouiller les cartes de manière originale. [...]
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