L'homme qui plantait des arbres raconte l'oeuvre d'un berger extraordinaire qui a réussi à repeupler une contrée aride et stérile, à force de persévérance et de confiance en la vie. Ce récit écrit par Jean Giono (1895-1970), mêle la poésie de la description du paysage à la sûreté de l'action du personnage, aussi le vocabulaire y est riche et complexe et les représentations spatiotemporelles sont très élaborées.
C'est une oeuvre que l'on peut sans hésiter proposer en classe, étant donnée sa richesse interprétative, mais tout en travaillant le lexique, source d'incompréhension. Il est nécessaire de lire à haute voix les passages les plus difficiles, que les élèves doivent reprendre à leur tour, aussi à voix haute ou en lecture silencieuse. D'autres passages moins difficiles comme les pages 12, 13, 14, les pages 20 à 24 peuvent être poursuivis à la maison. Des questionnaires écrits ou oraux permettent d'évaluer la compréhension des passages que l'on vient de lire ensemble ou chez soi. Des questionnaires-bilans permettent aussi d'évaluer la qualité de la lecture (...)
[...] On peut demander aux enfants de dessiner ces états de la nature avant et après. Ces dessins pourront matérialiser le contraste, le changement, qui pourtant a été imperceptible pour les habitants. Introduction à l'expression du temps et du lieu : Ce livre est une excellente occasion pour apprendre aux enfants à situer, dans l'espace et le temps, une action, grâce aux compléments circonstanciels. Ex : Où vit Elzéard Bouffier ? Il vit en Provence. Où le narrateur se promène-t-il ? Il se promène dans un lieu désertique, dans la forêt, dans un village, etc. [...]
[...] Que penses-tu de son travail ? Travail sur le vocabulaire : Pour souligner cette comparaison, vous pouvez relever le vocabulaire qui a trait à la sécheresse, à la destruction, à la solitude et l'expliquer ensemble : (premier chapitre : déserts, landes nues, monotones, désolation, squelette de village abandonné, ruine, carcasses de maison, sécheresse deuxième chapitre : guerre, mort, destruction, cyclone ) puis le vocabulaire de la renaissance de la nature (fort vert, drus, humidité, foisonnement dans le deuxième chapitre, dans le dernier : résurrection, champs d'orge, de seigle, eaux canalisées, anémones, maisons neuves, jeunesse etc.) Dans le passage étudié les difficultés de vocabulaire reposent sur l'explication du terme vert qui s'applique à Elzéard Bouffier, comme à un arbre, sur l'adverbe imperturbablement dont il s'agit de retrouver la racine (imperturbable), et puis surtout sur la référence à la Providence (terme religieux se rapportant à la volonté de Dieu, ou peut-être ici à celle du Hasard). [...]
[...] La forêt c'est .le chant des oiseaux, le grincement des troncs et des branches. Histoire / Géographie : Travail de repérage de la région, des fleuves. Travail de repérage chronologique : la première et la seconde guerre mondiale. Éducation civique : Le respect de l'environnement pour préserver l'habitat et la vie. Sciences de la vie : Étudier les arbres et leurs feuilles (récolter un herbier lors d'une promenade en forêt). Arts plastiques : Dessiner le paysage avant et après en noir et blanc puis en couleurs (après éventuellement avoir visionné le film). [...]
[...] Quand les ruisseaux secs ont-ils porté de l'eau (p.34) ? Ils ont porté de l'eau jadis, dans des temps très anciens. Quand a-t-il planté des bouleaux ? Il a planté des bouleaux en 1915. (p. 34) Un effet important du temps dans l'oeuvre : l'attente. Cet effet n'est pas produit par la longueur du récit étant donnée au contraire sa brièveté. Néanmoins, l'action d'Elzéard Bouffier s'étend sur des années, qui sont matérialisées par des ruptures créées par la séparation des chapitres (l'artifice temporel se sert ici de l'élision). [...]
[...] Giono s'est voulu réaliste, en parlant de l'oeuvre d'une vie, qui se confronte aux aléas de la nature. A la différence du conte merveilleux, où tout se déroule sur un coup de baguette magique, l'auteur montre ici aux enfants la beauté et la grandeur d'une action qui n'a rien d'héroïque à première vue, mais qui va donner des résultats surprenants avec de la patience et de la persévérance et malgré l'adversité. Ce livre enseigne donc des valeurs morales : la simplicité, la générosité, le respect de la nature, la patience. [...]
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