Etymologie : le mot « théâtre » provient du grec qui signifie « ce qui est regardé ».
Le mot « drame » signifie « action ».
Ces deux mots expriment ce qu'est le théâtre : une action, interprétée par des acteurs, sous le regard d'un public. Le théâtre est presque universel : toutes les grandes civilisations sédentaires ont développé des formes de théâtre, dérivées, à l'origine, de cérémonies religieuses (cf. Inde, Chine, Indonésie, Japon) (...)
[...] Les grands auteurs français sont Corneille et Racine. Molière réussit l'exploit de rendre la comédie aussi respectable que la tragédie avec de grandes pièces comme Le Misanthrope, Don Juan ou Tartuffe. IV- Le XVIIIème siècle. Prestige considérable de la France au XVIIIème siècle où toutes les élites cultivées parlaient le français. Marivaux et Beaumarchais réinventèrent la comédie, l'un par sa finesse psychologique, l'autre par la critique de la société contemporaine : Le Mariage de Figaro (1784) est l'un des signes avant-coureurs de la Révolution française. [...]
[...] Après la chute de l'Empire romain, au Vème siècle, on assiste aux invasions barbares : la notion et la pratique du théâtre semblent disparaître jusqu'au XIème siècle. Le théâtre se serait redéveloppé à partir de certaines scènes de l'Évangile qui étaient jouées à l'occasion de messes importantes : c'est un nouvel exemple de passage du sacré au dramatique. Ainsi apparurent les mystères médiévaux, pièces religieuses mettant en scène des passages de l'Ancien et du Nouveau Testament et joués sur le parvis des églises. [...]
[...] La dilatation du temps et de l'espace peut devenir si importante que la pièce est injouable : ainsi, Lorenzaccio (1834) de Musset qui se passe à Florence, à Venise, à l'intérieur, à l'extérieur et nécessite de nombreux figurants, n'a jamais été représentée du vivant de Musset et il a fallu attendre le milieu du XXème siècle pour qu'elle soit représentée en entier. Musset par ailleurs, développé la conception du théâtre dans un fauteuil qui, comme son nom l'indique, est destiné à être lu et non pas joué. Le drame romantique décline dès le milieu du XIXème siècle avec, toutefois, une dernière œuvre glorieuse en 1897 : Cyrano de Bergerac, d'Edmond Rostand. VI- Le XIXème siècle, après le romantisme. Le théâtre va suivre les grandes lignes des autres mouvements littéraires. Le réalisme et la critique sociale vont se retrouver sur scène. [...]
[...] Après la seconde Guerre mondiale, de nouveaux dramaturges développent une attitude plus radicale. L'absurdité de la vie est alors reflétée dans les thèmes et dans les formes. C'est ce qu'on appelle le théâtre de l'absurde il apparaît dans les années 1950. Les grands auteurs en sont Beckett, Ionesco, Adamov, Arrabal, auteurs étrangers qui ont monté leurs pièces à Paris. En France, ce sont Jean Genêt, Jean Tardieu ou encore Marguerite Duras. Tous ces auteurs témoignent d'une crise profonde du rationalisme et de l'humanisme, les deux piliers de la civilisation occidentale depuis Descartes. [...]
[...] Les auteurs voient une dimension sadique inhérente à l'humanité. L'un des précurseurs de ce mouvement est l'italien Pirandello qui, au début du XXème siècle montre de manière radicale l'être humain comme une coquille vide Depuis la fin des années 1960, cette avant-garde est devenue arrière-garde comme le dit Ionesco. Certains dramaturges sont allés plus loin dans la déconstruction de la tradition théâtrale. Ainsi, Ariane Mnouchkine, avec sa troupe du Théâtre du Soleil, s'efforce de supprimer la primauté du texte en encourageant, parmi ses comédiens, l'improvisation collective. [...]
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