Fiche de lecture de l'ouvrage de Robert Leroux: Histoire et sociologie en France, de l'histoire-science à la sociologie durkheimienne
De manière différée, la Révolution française a entraîné le développement de l'historiographie, lequel fut encore accentué par les velléïtés révolutionnaires de 1830. Cette renaissance de l'histoire est d'abord influencée par le romantisme (Michelet) puis par le positivisme
[...] psychologiques, Simiand est en mesure de proposer une théorie de l'action économique : ces tendances sont liées au fait que la monnaie a une valeur de représentation collective, est plus qu'un instrument d'échange. * Evolution et fonctionnement économique Dès les 30's, Simiand conseille aux économistes de s'intéresser au processus de continuité, notamment pour comprendre la crise de 1929. cf. Les fluctuations économiques à longue période et la crise mondiale (1932) La matière historique permet selon lui de montrer qu'une crise économique se prépare longuement dans le temps ; ainsi est élaborée une loi du développement économique caractérisée par l'alternance de phases A et B. [...]
[...] * L'histoire en tant que "science pure" Fustel de Coulanges tente de séparer l'histoire-science de l'histoire littéraire : il est savant avant d'être écrivain. L'historien ne doit ni juger le passé, ni se référer au présent. Il ne faut pas "juger avec nos idées modernes" et le meilleur moyen pour cela est d'étudier les documents témoignant du passé ; c'est ainsi que l'histoire s'approchera de la scientificité. Malgré l'apparente neutralité des documents, il convient de ne pas accepter les sources sans examen critique : il faut douter mais également comparer. [...]
[...] Synthèse historique et sociologique C'est au début du XXe siècle, alors que la sociologie commence à être reconnue, que Berr tente de préciser son idée de synthèse "historique". La sociologie affiche de grandes ambitions mais Berr réagit en remettant en cause ses principes méthodologiques et en soulignant l'hétérogénéité de la discipline. Il reconnaît les efforts de Durkheim mais dénonce sa lecture de l'histoire dont il donnerait "une interprétation purement sociologique" en niant l'action individuelle. L'opposition Berr - Durkheim porte surtout sur les origines de la vie sociale : pour Berr, l'individu est cause et effet de la vie sociale alors que Durkheim proclame l'existence d'une conscience collective distincte des sujets la constituant. [...]
[...] Berr n'en reste pas moins méfiant vis-à-vis d'une interprétation sociologique de l'histoire : tout est-il social dans l'histoire ? * A-D. Xénopol (1847 - 1920) Docteur en philosophie berlinois, intéressé à la théorie de l'histoire, il a beaucoup collaboré à la "Revue". Il cherche à préciser le rôle de l'histoire dans la hiérarchie des connaissances c'est une science du singulier, de l'individuel qui doit relier les faits pour découvrir des lois et aboutir ainsi à une explication scientifique. Considérant les faits individuels comme les causes premières, Xénopol s'oppose donc à la sociologie dans sa conception de l'histoire. [...]
[...] Le Me siècle est resté le siècle de la méthode historique. Deuxième partie : Henri Berr et la synthèse historique Introduction Henri Berr (1863 - 1954) a joué un rôle important dans le développement de la science historique en France au début du XXe siècle. Sa formation philosophique l'a conduit à s'intéresser à l'histoire, "Science des sciences" qui doit embrasser tous les faits passés. Il s'entoure d'intellectuels et espère un rapide décloisonnement de la discipline historique, notamment vers la sociologie. [...]
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