Histoire de la sexualité volume 2, Michel Foucault 1984, modes de subjectivisation, morale ascétique, morale chrétienne, aphrodisia, agnosticisme, maîtrise de soi, enkreteia, Épicure, Platon
Il existe deux types de conduites morales. Premièrement, celle qui repose sur des lois qui visent à autoriser ou interdire un certain nombre de pratiques : comme la morale chrétienne. Morale que l'on peut qualifier d'ascétique, c'est-à-dire fondée sur le renoncement du sujet à certaines pratiques jugées immorales, voire illégales, et que le sujet va éviter par peur d'être sanctionné. Il y a un rapport à la morale qui est un rapport de contrainte, normatif. Deuxièmement, nous avons de l'autre côté une morale qui repose au contraire sur des pratiques, sur un rapport du sujet à lui-même, sur ce que Foucault appelle des "modes de subjectivation".
[...] l'importance de l'équilibre entre désir plaisir et acte). Le désir doit donc être préservé puisque c'est par le désir que se fait sentir le besoin. La fatigue qui donne envie de dormir, la faim qui donne envie de manger. « La faim, la soif, le désir amoureux, l'éveil sont les seules causes du plaisir qu'on a à manger, à boire à faire l'amour à se reposer et à dormir » - Xénophon. Mais ce désir justement, qui est nécessaire pour qu'il y est un acte moral, bon, satisfaisant pour l'individu, ne doit pas aller au-delà du besoin. [...]
[...] Autre réflexion sur les plaisirs le rôle tenu : actif ou passif, sujet ou objet. Ceux qui sont actifs c'est les hommes libres, et les autres c'est les femmes mais aussi les jeunes garçons et les esclaves. Donc 2 formes d'immoralité, pour un H libre : immoralité dans l'excès et la passivité. Donc ce n'est pas l'activité sexuelle qui est immorale, car naturelle et nécessaire mais appelle un souci moral constant = comment la délimiter en quantité. En peut considérer que cette réflexion relève plus d'une diététique que d'une thérapeutique. [...]
[...] La morale ne tend pas à imposer des codes valables pour tous : on est loin d'une morale qui s'énoncerait identiquement pour tous. Pas universaliser les pratiques mais les adapter à la singularité des individus. Cf - Foucault : « la morale est affaire d'ajustement, de circonstances, de position personnelle (statut social) » Singularité par rapport aux personnes et singularité des moments. Réfléchir à chaque moment par rapport à l'individu : moduler # normer. La morale ne dépend pas d'un texte qui « ferait loi » mais repose sur une pratique sur un savoir-faire guidé par de principes. [...]
[...] Enkreteia : la maitrise de soi - Pensée de manière très différente de la maitrise de soi dans la morale chrétienne. Une morale qui n'est pas une morale extérieure, pas une morale qui va obéir à des règles, commandement, qui viendraient s'imposer de l'extérieur au sujet mais une morale qui repose sur une intériorité, sur le rapport du sujet à lui-même, ne s'appuie pas forcément sur des actes visibles, ce qu'il 2 sur 3 NV L'Histoire de la sexualité, Foucault volume 2 « l'usage des plaisirs » se passe dans un sujet quand il essaye de se maitriser lui-même (cf. [...]
[...] Cette réflexion se fait en 4 axes. Ontologique : réfléchir sur la nature des plaisirs Pragmatique : l'usage que l'on doit en faire. Ascétique : qui porte sur la maîtrise du plaisir ; comment un sujet va se battre avec les plaisirs sensibles pour arriver à les maitriser. Téléologique : la fin visée a pour fin le bonheur et la tempérance (sophrosune) Premier point de Foucault, réflexion sur ce que sont les aphrodisia. Il rappelle que chez les grecs pas de règlementation sur les actes morale chrétienne sur la sexualité) réfléchir ensemble désir/plaisir/acte. [...]
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