Compte-rendu de lecture de l'oeuvre de Michel Foucault, le tome I de Histoire de la sexualité. Ouvrage à la charnière entre Histoire, sociologie et philosophie.
[...] ( ) Il est légitime à coup sûr de se demander pourquoi pendant si longtemps on a associé le sexe et le péché ( ) mais il faudrait se demander aussi pourquoi nous nous culpabilisons si fort aujourd'hui d'en avoir fait autrefois un péché ? ( ) Comment s'est fait ce déplacement qui, tout en prétendant nous affranchir de la nature pécheresse du sexe, nous accable d'une grande faute historique qui aurait consisté justement à imaginer cette nature fautive et à tirer de cette croyance de désastreux effets ? II- L'hypothèse répressive 1. L'incitation aux discours XVII e : serait âge de la répression or véritable explosion discursive. [...]
[...] Comment est-on parvenu à constituer cette immense et traditionnelle extorsion d'aveu sexuel dans des formes scientifiques ? Par une codification clinique du faire parler : combiner la confession avec l'examen, le récit de soi-même avec de déploiment d'un ensemble de sugnes et de symptômes déchiffrables. Par le postulat d'une causalité générale et diffuse : les dangers illimités que porte avec lui le sexe justifient le caractère exhaustif de l'inquisition à laquelle on le soumet. Par le principe d'une latence intrinsèque à la sexualité : le fonctionnement du sexe est obscur = déplacement de l'aveu : il ne porte plus seulement sur ce que le sujet voulait cacher mais sur ce qui lui est caché à lui-même. [...]
[...] Non seulement on assiste à une explosion visible des sexualités hérétiques. Mais surtout et c'est là le point le plus important un dispositif fort différent de la loi, même s'il s'appuie localement sur des procédures d'interdiction, assure, par un réseau de mécanismes qui s'enchaînent, la prolifération de plaisirs spécifiques et la multiplication des plaisirs disparates III- Scientia sexualis Discours fait de dispersion, d'occultations mais aussi d'incitations le sexe devient un enjeu de vérité. Historiquement, deux grandes procédures pour produire la vérité du sexe. [...]
[...] L'histoire de la sexualité doit se faire d'abord comme histoire des discours. Dans cette question du sexe, nous lui demandons de dire la vérité, et nous lui demandons de dire notre vérité. Plaisir de la vérité du plaisir : notre scientia sexualis pourrait presque être considérée comme une forme singulièrement subtile d'ars erotica. IV- Le dispositif de sexualité Enjeu Enjeu : avancer moins vers une théorie qu'une analytique du pouvoir. Représentations qui traversent l'occident sur la relation pouvoir /désir : - la relation négative : entre pouvoir et sexe ne s'établit jamais de mode que sur un rapport négati (rejet, exclusion, occultation, masque Ses effets prennent la forme générale de la limite et du manque. [...]
[...] En revanche ce qu'on interroge, c'est la sexualité des enfants, c'est celle des fous et des criminels ; c'est le plaisir de ceux qui n'aiment pas l'autre sexe ; ce sont les rêveries, les obsessions, les petites manies ou les grandes rages. Implantation de perversions multiples ( ) : c'est par l'isolement, l'intensification et la consolidation des sexualités périphériques que les relations du pouvoir au sexe et au plaisir se ramifient, se multiplient, arpentent le corps et pénètrent les conduites. Et sur cette avancée des pouvoirs, se fixent des sexualités disséminées, épinglées à un âge, à un goût, à un type de pratiques. Prolifération des sexualités par l'extension du pouvoir ( ) Abandon de l'hypothèse d'un âge de répression accrue. [...]
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