Histoire de l'Adriatique - Pierre Cabanes

Résumé du document

Fiche de lecture de l'ouvrage Histoire de l'Adriatique par Pierre Cabanes



En 1866, année désastreuse pour l?Autriche vaincue à Sadowa, la marine autrichienne s?est couverte de gloire en battant les Italiens qui, après la cession de la Vénétie par François Joseph, empereur d?Autriche, lorgnaient sur Trieste, l?Istrie et la Dalmatie.

Extraits

[...] Pour la Triplice, la marine austro- hongroise doit défendre l‘Adriatique tandis que la marine italienne est responsable de la Méditerranée occidentale. Cette convention est rendue obsolète par le manque d‘effectifs des Autrichiens et par le rapprochement franco-italien de 1902. En 1912, des discussions sont reprises : tout dépend de l‘appui que la France pourrait trouver auprès de la Navy, son alliée britannique. Face à la menace d‘une action conjuguée austro italienne Churchill a perçu l‘importance de Malte où serait concentrée la flotte britannique devant empêcher la sortie autrichienne de l‘Adriatique. [...]

[...] Alors que l‘administration autrichienne s‘était efforcée de maintenir un certain équilibre, la politique de l‘Italie fasciste contribue à conforter les sentiments nationaux : interdiction de l‘usage public des langues slaves et italianisation de l‘école entraînent l‘émigration d‘élites en Yougoslavie où elles nourrissent des sentiments irrédentistes. La domination italienne en Albanie La première guerre mondiale s‘est achevée par un fiasco italien en Albanie, l‘Italie devant renoncer à ses prétentions territoriales. Mais Ahmed Zogou arrive au pouvoir en 1924 à Tirana à la suite coup d‘état. Il recherche une aide économique pour ses projets de développement. Cette assistance financière a un prix : sont signés en 1927 un traité d‘alliance militaire défensive et en 1928 un traité d‘amitié et de sécurité avec l‘Italie. [...]

[...] Les fraudes électorales en 1912 et l‘intransigeance de Constantinople attisent la contestation. Les concessions turques arrivent trop tard, l‘Albanie craignant d‘être entraînée par l‘empire dans un naufrage lorsque se déclenche une nouvelle guerre balkanique en Octobre 1912. - L‘Italie attaque la Tripolitaine puis s‘empare de Rhodes si bien que les Turcs lui cèdent la Libye alors que les Balkans s‘embrasent. - Vienne de son côté redoute de voir l‘Italie prendre pied dans les Balkans et tenir les 2 rives de l‘Adriatique. [...]

[...] Ainsi il joue un rôle déterminant pour assurer la poursuite de l‘effort naval en 1909-1910 lors de la crise politique hongroise (durant 13 mois, plus de gouvernement à Budapest, plus de budget ) Les programmes navals constituent en outre un enjeu industriel et financier considérable. Elle est la providence des chantiers de construction navale et donne du travail aux industries métallurgiques (Skoda pour l‘artillerie). L‘enjeu naval est aussi politique : dans un état agité par les revendications nationales, la marine, multinationale, doit apparaître au-dessus des nations. Les Hongrois manifestent au début du siècle de l‘intérêt pour la marine après des décennies d‘hostilité. [...]

[...] De la même manière, au prix de pertes importantes les navires marchands participent à l‘effort de guerre. A côté de l‘usage de mines, celui des avions est d‘une nouveauté indéniable. Ils reconnaissent les champs de mines, la position des bâtiments adverses, et opèrent des bombardements (Venise, Pola L‘aéronavale austro-hongroise impose jusqu‘en 1917 sa supériorité à une aviation italienne encore réduite. L‘asphyxie de la puissance autrichienne La fin de l‘année 1916 et le début de 1917 marquent un tournant pour l‘équilibre des forces en Adriatique. [...]