Depuis ses origines épiques, le roman présente des personnages dotés d'une forte personnalité, héros vertueux (Michel Strogoff, dans le texte 1 du corpus, Saint-Preux dans La Nouvelle Héloïse, Jean Valjean dans Les Misérables) ou champions du vice (Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses, Vautrin dansLa Comédie humaine) (...)
[...] Finalement, à quoi tient l'intérêt qu'inspirent les personnages romanesques ? a. Le plaisir de la lecture de romans peut venir de la fascination qu'inspirent des héros idéalisés, certes trop beaux pour être vrais mais si captivants. Leur caractère et leurs aventures exceptionnelles ont de quoi faire rêver les lecteurs avides d'échapper, par l'imaginaire, aux limites ou à la médiocrité d'une existence ordinaire : on renoue ainsi avec le plaisir enfantin de l'identification à des super-héros comme le montre bien un passage de L'Enfant de Jules Vallès où le collégien en retenue dévore Robinson Crusoë en s'imaginant dans la peau du valeureux naufragé. [...]
[...] Maupassant fait ressortir le cynisme et la bassesse morale de Georges Duroy, figure du parvenu dans Bel Ami. Huysmans tourne délibérément le dos au roman d'aventures ou d'apprentissage en racontant dans À Rebours la vie recluse de Des Esseintes, aristocrate« décadent qui fuit toute vie sociale et se réfugie dans ses plaisirs d'esthète névrotique Le type moderne de l'« antihéros De nombreux romans du xxe siècle présentent des personnages totalement opposés aux héros épiques du roman traditionnel : ces antihéros vont d'échec en échec, montrent leur faiblesse, leur médiocrité intellectuelle ou morale, leur lâcheté ou parfois même leur ignominie. [...]
[...] Par son caractère et ses passions extrêmes a. Depuis ses origines épiques, le roman présente des personnages dotés d'une forte personnalité, héros vertueux (Michel Strogoff, dans le texte 1 du corpus, Saint-Preux dans La Nouvelle Héloïse, Jean Valjean dans Les Misérables) ou champions du vice (Mme de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses, Vautrin dans La Comédie humaine). b. Ces héros se distinguent également de l'humanité ordinaire par leurs passions extrêmes : la religieuse folle d'amour des Lettres portugaises, Bérénice et son goût de l'absolu dans Aurélien (texte 3 du corpus) Par son destin extraordinaire a. [...]
[...] Dissertation Un personnage médiocre peut-il être héros de roman ? Plan détaillé I. Traditionnellement, un héros de roman est un personnage d'exception 1. Par son caractère et ses passions extrêmes 2. Par son destin extraordinaire 3. Par sa valeur archétypale II . Cependant, la conception du personnage romanesque a évolué jusqu'à l'émergence d'« antihéros de médiocres hommes sans qualités La démythification des héros idéalisés 2. Le type moderne de l'« antihéros 3. [...]
[...] Voir aussi la passion de la lecture relatée par Dai Sijie dans son roman autobiographique Balzac et la Petite tailleuse chinoise. b. Certains lecteurs préféreront s'identifier à des personnages plus proches d'eux, qui leur offrent l'image fictive mais réaliste de leurs désillusions, de leurs petites ou grandes faiblesses, de leur existence banale ou d'un désespoir ordinaire : on appelle ainsi bovarysme une tendance fort répandue à l'insatisfaction chronique, au désir d'être autre que ce que l'on est. c. La complaisance dans l'échec et la négativité, le ressassement du ratage que manifestent les personnages de Céline, de Houellebecq ou de tant d'autres romanciers contemporains peuvent inspirer une sorte de fascination du pire, en accord avec une sensibilité tourmentée ou le pessimisme propre à certaines époques ou certaines générations. [...]
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