A l'époque du romantisme les règles classiques du théâtre et de la poésie sont remises en cause et même abandonnées. Cependant Heredia dans son poème Soir de Bataille de 1893 conserve ces règles classiques de construction et de versification. Il conserve la structure d'un sonnet en alexandrins. Il ne semble d'ailleurs pas écrire un poème mais peindre une toile. Mais comment Heredia s'y prend-t-il pour donner l'impression d'une toile violente dans son poème ? (...)
[...] Cependant il n'y a pas de séparation ponctuelle entre les deux tercets. Cela donne une impression de continuité entre les tercets, ainsi que l'effet d'une longue description. Le premier plan est mis en valeur sur le ciel enflammé. La mise en valeur commence dès le début du vers 10 C'est alors qu'apparut Ce quelqu'un est blessé car il a combattu parmi les soldats. C'est un militaire. Airain rutilant le confirme ainsi que les buccins qui sonnent la fanfare. Ce militaire est quelqu'un d'important : Superbe, maîtrisant son cheval qui s'effare Il y a une opposition entre cet homme à cheval et les autres qui sont agonisant et mourant à terre. [...]
[...] Il forme le premier plan du champ de bataille car on ne voit presque que lui sur son cheval. Il y a une certaine progression dans le poème pour arriver au premier plan, au personnage important, l'Imperator, qui tout rayonnant qu'il est, marque le contraste avec l'arrière plan souffrant et agonisant. Conclusion Ce poème-peinture d'Heredia, peut s'apparenter au poème Le Mal, d'Arthur Rimbaud qui lui aussi propose une description violente d'un champ de bataille impressionnante de réalisme. Texte Le choc avait été très rude. [...]
[...] L'auteur a sans doute voulut décrire une scène de bataille antique surtout que le champ lexical de la Rome antique est assez présent : tribuns, centurions, cohortes, l'Imperator, buccins II. Construction à l'aide d'un tableau Le poème est construit comme si c'était un tableau. On peut dire que les deux quatrains forment l'arrière plan du tableau tandis que les tercets sont le premier plan. Les quatrains sont séparés par un point. Ils montrent chacun une description du champ de bataille et des soldats agonisant par terre. [...]
[...] Cependant Heredia dans son poème Soir de bataille de 1893 conserve ces règles classiques de construction et de versification. Il conserve la structure d'un sonnet en alexandrins. Il ne semble d'ailleurs pas écrire un poème mais peindre une toile. Mais comment Heredia s'y prend-t-il pour donner l'impression d'une toile violente dans son poème ? Nous étudierons d'abord la violence du poème puis sa construction à la manière d'un tableau. I. La violence du poème Ce poème est d'une rare violence. [...]
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