Lorsque paraissent Les lettres portugaises de Guilleragues en 1669, chez Claude Barbin, un célèbre petit libraire parisien, le succès est immédiat. L'oeuvre devient alors un modèle, sans cesse imité, de la lettre amoureuse par excellence.
Stendhal dans la Vie de Rossini les évoque : « il faut aimer comme la religieuse portugaise, et avec cette âme de feu dont elle nous a laissé une si vive empreinte dans ses lettres immortelles. » Ainsi ces lettres ont traversé les siècles, et l'on peut expliquer ce succès considérable par la qualité d'écriture évidente mais aussi par le mystère qui a longtemps entouré l'oeuvre (...)
[...] On a un balancement dans son écriture, d'abord une négation puis une affirmation qui vient appuyer son argumentation. On assiste à une véritable envolée lyrique, poétique : votre absence rigoureuse, et peut-être éternelle, ne diminue en rien l'emportement de mon amour Ces mots se sont ceux d'une femme qui aime et elle parle de son cœur à toutes les lignes. Ici c'est clairement l'expression de la femme qui souffre mais qui aime. Malgré cette absence rigoureuse, cela ne change rien à son amour. Elle l'aime d'autant plus. [...]
[...] LORRE Audrey Licence 3 Lettres Modernes Littérature du XVIIème : l'épistolaire Explication de texte : Seconde lettre des lettres de la religieuse portugaise de Guilleragues : Ah ! j'envie le bonheur d'Emmanuel et de Francisque . à je n'ai aucun plaisir qu'en nommant votre nom mille fois le jour. Lorsque paraissent les lettres portugaises de Guilleragues en 1669, chez Claude Barbin, un célèbre petit libraire parisien, le succès est immédiat. L'œuvre devient alors un modèle, sans cesse imité, de la lettre amoureuse par excellence. [...]
[...] qui suit accentue nettement l'effet qu'elle n'attend rien de lui mais également son désespoir. L'utilisation du verbe contraindre vient s'adjoindre au verbe obliger accentuant une fois encore qu'elle ne veut pas d'engagement de sa part qui ne viendra pas de son cœur, de son mouvement Ses recommandations vont plus loin encore car elle lui dit qu'elle ne veut pas qu'il se contraigne à faire des choses dont il pourrait éviter de faire. Elle lui écrit également qu'elle l'excusera de ne pas lui répondre. [...]
[...] Il semblerait qu'elle se contente de peu en amour, d'ailleurs la suite du texte va le confirmer. Malgré cette affirmation de son amour et de sa soumission, elle sait que rien n'est gagné étant donné qu'elle n'a encore reçu aucune lettre de lui. Elle est donc dans la lucidité, elle prend conscience qu'elle ne le reverra peux être jamais c'est pourquoi ce premier mouvement connaît un changement de direction à partir du Au moins Ici, c'est elle qui impose de manière indirect, mais le ton parait impératif souvenez-vous de moi Elle sait qu'il ne reviendra pas, elle propose donc une alternative. [...]
[...] Cette simple phrase nous montre encore son manque d'expérience et elle conçoit l'amour comme un service que l'on rend à la personne aimée. Elle est dans la servitude, dans l'amour fou qui lui fait prendre des directions différentes des siennes. Elle met à son service son honneur et sa religion pour toute sa vie, ce qui montre la profondeur de son engagement qui va s'étendre sur la durée. Elle n'est plus dans l'engagement à Dieu, mais dans celui envers son amant, depuis qu'elle a commencé à l'aimer. [...]
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