- Dépit d'une femme délaissée par un homme insensible et qui doit se résigner à écrire une nouvelle lettre en attente d'une vaine réponse ("vous ne m'écrirez point").
- Héroïde tiraillée entre raison et passion : sentiments contraires où se mêlent la colère, la peine et l'amour ("il faut la finir", "il n'est pas en mon pvr de m'y résoudre").
- Confusion, trouble exprimés par des antithèses, interjections ("hélas !") qui marquent la dénonciation de la faute de l'être "cher" et "cruel" (...)
[...] B Mise en scène de la lettre en train de se faire a. Lors de la rédaction de la lettre, des modalisateurs me semble que", "un peu plus") rendent compte du doute dans lequel se trouve cette femme. b. Femme énervée car bousculée par l'officier, la lettre garde la trace de l'émotion à fleur de peau de l'héroïde ("l'officier qui doit vous porter cette lettre me mande pour la quatrième fois qu'il veut partir"). c. Acharnement entêté contre le pauvre type qu'elle croit pressé d'aller rejoindre "quelque malheureuse en ce pays" (imagination débordante, faillite de la raison). [...]
[...] Extrait, fin de la lettre IV in Lettres Portugaises (1669) I La complainte amoureuse d'une héroïde A L'expression du lyrisme de la douleur (élégie) a. Dépit d'une femme délaissée par un homme insensible et qui doit se résigner à écrire une nouvelle lettre en attente d'une vaine réponse ("vous ne m'écrirez point"). b. Héroïde tiraillée entre raison et passion: sentiments contraires où se mêlent la colère, la peine et l'amour faut la finir", "il n'est pas en mon pvr de m'y résoudre") c. [...]
[...] La lucidité reprend le dessus raison), elle compare à l'écriture la légèreté de leur amour plus de peine à finir ma lettre que vous n'en avez eu à me quitter"). III La lettre comme substitut de l'être aimé A La lettre comme une fin a. Répétition redondante et anaphorique de l'interjection "adieu" qui marque le refus de partir et est témoin de l'incapacité à achever la lettre. b. Rejet de la faute, de la culpabilité de l'homme aimé sur l'officier contre qui la femme s'indigne ("qu'il est pressant"), sursaut émotionnel stimulé par le mot "partir!". [...]
[...] Guilleragues, Lettres portugaises (1669) Plan détaillé de commentaire composé Texte commenté: [ . ] Il y a longtemps qu'un officier attend votre lettre; j'avais résolu de l'écrire d'une manière à vous la faire recevoir sans dégoût, mais elle est trop extravagante, il faut la finir. Hélas! Il n'est pas en mon pouvoir de m'y résoudre, il me semble que je vous parle quand je vous écris, et que vous m'êtes un peu plus présent. La première ne sera pas si longue ni si importune, vous pourrez l'ouvrir et la lire sur l'assurance que je vous donne; il est vrai que je ne dois point vous parler d'une passion qui vous déplaît, et je ne vous en parlerai plus. [...]
[...] Femme consciente de son sort (victime) reproche à l'homme (prédateur) d'ignorer son devoir; en l'occurrence le mariage (acte charnel ayant été accompli). C Le chant d'amour à l'être aimé a. Mots d'amour et hyperboles témoignent d'un amour ardent: raison décimée, annihilée par la passion vous aime mille fois plus que je ne pense"). b. Dépossession d'elle-même, elle va jusqu'à célébrer leur ancien amour y aura bientôt un an dans peu de jours que je m'abandonna toute à vous"). c. Rejet de la faute sur le destin, la fatalité et non sur l'homme ("voyez où mon destin m'a réduite!" cf. [...]
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