Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique du XXe siècle dont le champ d'expression couvre la littérature, la peinture, la sculpture, la photographie et le cinéma tout en fondant un discours théorique qui bénéficie des apports de la psychanalyse freudienne en même temps qu'il appelle à la révolution.
Le surréalisme peut dès lors se définir comme un courant qui entre 1924 et 1939 se fonde essentiellement sur trois axes : l'exploration de l'inconscient humain ; la libération du langage des contraintes de la communication ; la promotion de la révolution sociale, ce qui amène à lire le surréalisme comme l' "Evangile du désordre".
[...] Limbour, Malkine, Morise, Pierre Naville, Noll, B. Péret, Picon, P. Soupault et R. Vitrac, il s'est plusieurs fois renouvelé à la suite de brouilles ou d'exclusions prononcées par Breton qu'on surnomma le Pape du surréalisme L'engagement politique fut la cause majeure de ces brouilles : l'adhésion du mouvement au parti communiste en 1927 entraîna l'exclusion ou le départ volontaire d'Artaud, de Soupault et de Vitrac. Mais d'autres noms apparurent dans le groupe avec le Second manifeste du surréalisme (1929) : Maxime Alexandre, L. Buñuel, J. [...]
[...] * Les Champs magnétiques : Recueil de textes automatiques écrits par André Breton et Philippe Soupault (1920). L'ouvrage, qui marque le début de l'écriture surréaliste, se décompose en dix parties. Les textes, qui se différencient par la vitesse variable du temps de rédaction, sont cependant marqués par un très fort degré de dépersonnalisation des deux écrivains. Grands écrivains André Breton (1896-1966) : Manifeste du surréalisme, Nadja, L'Amour fou. Robert Desnos (1900-1945) : Corps et biens. Louis Aragon (1897-1982) : Le Paysan parvenu. Paul Eluard (1895-1952) : Capitale de la douleur. [...]
[...] L'engagement du groupe restait la seule manière de lutter, en mettant l'accent sur le pouvoir de dépassement, fonction du mouvement et de la liberté Après la guerre, le surréalisme persista dans sa manière de déconcerter et de provoquer le public. Ainsi, l'exposition qui s'inspira de la magie primitive (Paris, 1947) ou le refus qu'opposa J. Gracq au prix Goncourt qui lui fut attribué pour Le Rivage des Syrtes (1951) suscitèrent de vives réactions dans les milieux littéraires parisiens. C'est dans une optique plus proche des aspirations libertaires (Ode à Charles Fourier, 1947) que Breton poursuivit son travail, jusqu'à sa mort (1966), en collaboration avec Robert Benayoun, Gérard Legrand, José Pierre et Jean Schuster. [...]
[...] Les découvertes de la psychanalyse freudienne donnèrent aux surréalistes leurs principaux outils. De l'écriture automatique sous la dictée de l'inconscient à laquelle recoururent André Masson et Henri Michaux (Les Champs magnétiques) à la méthode de paranoïa critique de Salvador Dali en passant par l'habitude de noter les rêves, l'expression se sépare de toute contrainte rationnelle pour exprimer l'inattendu. Cette dimension du hasard peut, dans d'autres contextes, atteindre un niveau quasi mystique, que ce soit lors de rencontres marquées par ce que Breton appelle le hasard objectif (Nadja), ou au cours de rêveries sur les objets et les lieux les plus familiers (Le Paysan de Paris) ; il appréciait particulièrement les tableaux métaphysiques de Giorgio de Chirico. [...]
[...] En somme, deux définitions sont valables pour caractériser le surréalisme. Les définitions du surréalisme sont nombreuses qui ont été l'œuvre de poètes, de critiques, d'historiens de la littérature. Parmi celles-ci, on en retiendra deux qui furent composés par André Breton, l'âme véritable du mouvement et le plus significatif de ses représentants. Elles figurent dans les deux Manifestes dont il fut l'auteur et qui, plus que de simples textes théoriques, prennent place parmi les grands ouvrages de la littérature française du XXe siècle. [...]
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