Le moyen-âge (que l'on ne définit pas suivant les mêmes dates sur le plan historique et littéraire) est une période qui a été définie et délimitée progressivement par ses successeurs. Naturellement, on ne parlait pas de moyen-âge avant la « Renaissance »... Sur le plan littéraire, on donne généralement comme point de départ du moyen-âge la séquence de Sainte Eulalie (880-881), et on fait courir cette période jusqu'au début du XVIe siècle. C'est dire si cette période littéraire est longue ! Ainsi, de nombreux textes, styles et registres ont été conçus durant ces sept siècles.
Une autre contrainte, que celle de la durée, pèse aussi sur la littérature du moyen-âge : le développement de l'écrit et la stabilisation de la langue ont été très progressifs. Ainsi de nombreux « textes » ont été transcrits et fixés à l'écrit tardivement (plusieurs siècles après), à la main, par des moines ou autres lettrés (souvent plusieurs à la fois) qui ne respectaient pas la lettre du texte (c'était la grande époque des ajouts, des gloses etc.), ni des « droits d'auteurs » inexistants (avant le XIXe siècle).
[...] La plus ancienne dont on a gardé la trace est la Cantilène de Sainte Eulalie. Au milieu du XIème siècle, un tournant littéraire se ressent dans la vie de Saint Alexis ; narration, composition et aspects caractéristiques de l'épopée y sont présents. Le succès de ces hagiographies prend sa source dans le souci d'édification morale. Mais une œuvre telle que le miracle de Saint Théophile, rédigé en 1261 par le jongleur (homme de spectacle) nommé Rutebeuf, paraît déjà beaucoup plus personnelle. [...]
[...] Il met en scène 224 personnages, bibliques et allégoriques. Commençant par évoquer le péché originel et la condamnation de l'humanité, le spectacle évoque ensuite la promesse d'une rédemption par l'entremise d'un Messie, sa naissance et tous les épisodes de la vie du Christ ; les personnages allégoriques tirent enfin la moralité de l'ensemble. L'auteur confère une dimension tragique et cosmique au drame de la Rédemption. Chaque grande période est ponctuée par un intermède de diableries destiné à accroître la crainte du public ou à le détendre. [...]
[...] À partir du XIIIème siècle et au XIVème siècle se développent les miracles Il s'agit du récit de l'intervention d'un saint, souvent la Vierge Marie qui soutient les intérêts des repentants fidèles et les conduit au salut. Ces spectacles se déroulent en langue vulgaire. Au fur et à mesure, les formes de la représentation se modifient. La juxtaposition de plusieurs décors (représentatifs de lieux chargés d'une fonction symbolique) contraint à sortir de l'église. Les scènes se jouent alors sur le parvis. Les mystères À partir du XVème siècle, les Mystères connaissent un grand succès. [...]
[...] Les grands aspects de la littérature du moyen âge ; la littérature d'inspiration religieuse Introduction Le moyen-âge (que l'on ne définit pas suivant les mêmes dates sur le plan historique et littéraire) est une période qui a été définie et délimitée progressivement par ses successeurs. Naturellement, on ne parlait pas de moyen-âge avant la Renaissance . Sur le plan littéraire, on donne généralement comme point de départ du moyen-âge la séquence de Sainte Eulalie (880-881), et on fait courir cette période jusqu'au début du XVIe siècle. [...]
[...] Le spectacle, grandiose, mobilise la population de toute en ville. Durant trois à quinze jours, le spectacle nécessite des centaines d'acteurs et attire des milliers de spectateurs : jusqu'à seize milles à Reims lors d'une représentation en 1490. Les dimensions sociales et communautaires sont prises en compte par les auteurs qui font le récit de la fondation de la ville ou qui visent à honorer son Saint (patron). Nous avons gardé trace de Le Mystère de la Passion d'Arnoul Gréban, professeur de théologie et organiste de Notre-Dame. [...]
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