Grande passion, émotion très forte, mort inévitable, littérature, amour intense
Souvent dans la littérature, particulièrement les romans, la passion vécue par les protagonistes les consume, et la mort des héros est en général l'issue inévitable et le fin mot de l'histoire.
ex : Roméo et Juliette, le Lys dans la vallée, le Rouge et le Noir, La Princesse de Clèves (passion maîtrisée), Phèdre (abandon).
[...] Ainsi, selon Hegel, la passion est la tendance puissante qui pousse un individu ou un peuple à unifier toutes ses énergies (spirituelles et physiques) pour créer une œuvre artistique ou technique ou politique. Ici, la passion ne signifie plus la passivité de l'être humain, mais au contraire, la prise de contrôle par les humains. Les passions, à l'inverse d'entraîner la mort de l'individu, va plutôt pousser ce dernier à se dépasser. La passion des sportifs se voient dans leur capacité à se dépasser encore et encore. La passion se traduit donc par la motivation d'aller au delà de ses propres limites, elle est ici condition du progrès, et non de la mort. [...]
[...] Le caractère impossible de l'amour est ici poussé à son paroxysme. Les oeuvres littéraires traitant des grandes passions sont toutes des tragédies, comme Roméo et Juliette, La princesse de Clèves etc. La passion, réside en quelque sorte dans l'impossibilité d'aimer, et est une fin en elle-même. Ex: Roméo et Juliette ne peuvent être ensemble à cause de leurs familles, Mme de Mortsauf ne peut être avec Félix parce qu'elle est mariée et mère. Tout comme le désir disparaît une fois assouvie, la seule possibilité d'existence de la passion est justement son caractère impossible. [...]
[...] Mme de Lafayette a surement vécue la passion qui a animé La princesse de Clèves, tout comme Balzac a transposé sa relation avec Laure de Berny pour décrire la passion entre Félix et Mme de Mortsauf. La passion dans la littérature offre une image de la fatalité qui dirige le destin des personnages, c'est à dire inévitablement mortelle. Et le summum justement de la passion est peut-être la mort. Toutefois, la passion ne se définit pas seulement par la passion amoureuse, et les passions peuvent aussi être l'objet d'activités. La passion peut aussi être perçue comme des états émotionnels tels que la colère, ou la luxure. [...]
[...] La grande passion conduit-elle fatalement à la mort ? Grande passion = désir tout entier orienté vers 1 objet/ être déterminé Souvent dans la littérature, particulièrement les romans, la passion vécue par les protagonistes les consume, et la mort des héros est en général l'issue inévitable et le fin mot de l'histoire. La grande passion entraîne-t-elle inexorablement la mort ou offre-t-elle une autre issue? ex : Roméo et Juliette, le Lys dans la vallée, le Rouge et le Noir, La Princesse de Clèves (passion maîtrisée), Phèdre (abandon) I. [...]
[...] Et donc dans cette optique, l'amour, la passion éprouvée, ne se porte pas sur la personne mais sur le fait d'aimer lui-même. La passion est ici une sorte de désir d'aimer, qui n'existe que par les obstacles qui s'opposent à cette passion. C'est pourquoi la grande passion mortelle n'est présente que dans la littérature, car le roman est la sublimation du monde réel, les émotions sont poussées à l'extrême. Et dans la réalité, cette passion ne conduit pas fatalement à la mort. [...]
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