Joseph Stiglitz entend démontrer que la mondialisation appauvrit davantage les plus démunis et entretient une instabilité macro-économique chronique. A cette fin, il analyse les échecs du FMI et leurs conséquences dramatiques, des conséquences économiques mais aussi sociales et politique, à travers les exemples de l'Ethiopie, de la crise asiatique et des transitions russes. Enfin, dans un dernier chapitre il propose quelques voies par lesquelles le fonctionnement des institutions internationales pourrait être amélioré afin de favoriser véritablement le développement, la croissance et la stabilité mondiale.
[...] La nature et les moyens d'élaboration et d'imposition des prêts par le FMI font l'objet de vives critiques. Le FMI peut recourir au chantage, en fractionnant le versement du prêt qu'il octroie à chaque degré supplémentaire de libéralisation, et même parfois violer de façon caractérisée la souveraineté du pays lorsqu'il fait figurer, dans certains accords, l'obligation de voter telle loi pour atteindre les objectifs fixés. Les effets des conditionnalités sur la gestion politico-économique sont contestables car ils ne sont pas porteurs de changements d'orientation durables. [...]
[...] La grande désillusion Joseph Stiglitz Fayard, juillet 2002 Joseph Stiglitz entend démontrer que la mondialisation appauvrit davantage les plus démunis et entretient une instabilité macro-économique chronique. A cette fin, il analyse les échecs du FMI et leurs conséquences dramatiques, des conséquences économiques mais aussi sociales et politique, à travers les exemples de l'Ethiopie, de la crise asiatique et des transitions russes. Enfin, dans un dernier chapitre il propose quelques voies par lesquelles le fonctionnement des institutions internationales pourrait être amélioré afin de favoriser véritablement le développement, la croissance et la stabilité mondiale. [...]
[...] L'Ethiopie avait élaboré une stratégie de développement rural attentive aux pauvres, en particulier aux 85% de la population qui vivaient dans les campagnes. Le gouvernement éthiopien avait deux sources de revenus : les impôts et l'aide étrangère - l'Ethiopie, comme beaucoup de pays en développement, tire une bonne part de ses revenus de l'aide étrangère. Le budget d'un Etat étant en équilibre tant que ses revenus couvrent ses dépenses, le FMI s'inquiétait du fait que, si cette aide venait à se tarir, le pays aurait des problèmes. [...]
[...] Les crises sont aujourd'hui plus graves et plus fréquentes, l'action du FMI contribue à l'instabilité mondiale et les pays où il intervient voient leur situation se dégrader. Dans les pays en voie de développement ou en transition, qui sont généralement des "petits bateaux" sans capitaine, ni gilets de sauvetage et dont la structure est fragile, le naufrage devient réalité si une grosse vague se présente. Le FMI a joué le rôle du déclencheur de raz de marée avec ses politiques, imposées au nom du fanatisme du marché reposant sur trois piliers : privatisation, libéralisation et austérité budgétaire à un rythme effréné. [...]
[...] Si nous voulons répondre aux inquiétudes légitimes des mécontentements de la mondialisation, la mettre au service des milliards de personnes pour lesquelles elle a échoué et lui donner un visage humain, élevons la voix, parlons haut ! [...]
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