Commentaire composé sur un extrait de Le père Goriot. Cette oeuvre ne se divise pas en chapitres, mais il se compose de quatre parties. Ce commentaire composé appartient à l'extrait situé dans la deuxième partie : "L'entrée dans le monde". En effet, alors que la situation d'Eugène de Rastignac reste difficile, un autre pensionnaire de Mme Vauquer, Vautrin, lui promet une fortune... à condition de devenir criminel...
[...] Le curé vient apprendre le latin aux deux frères. La famille mange plus de bouillie de marrons que de pain blanc, le papa ménage ses culottes, maman se donne à peine une robe d'hiver et une robe d'été, nos sœurs font comme elles peuvent. Je sais tout, j'ai été dans le Midi.»). On pourra donc qualifier ces propos d'arguments d'expérience, puisqu'ils sont fondés sur l'observation et la solidité du constat vécu. En second lieu, Vautrin transporte son hôte à Paris pour lui montrer l'absurdité de la vie quotidienne Nous avons une faim de loup, nos quenottes sont incisives, comment nous y prendrons-nous pour approvisionner la marmite ? [...]
[...] Vous ferez pis quelque jour. Vous irez coqueter chez quelque jolie femme et vous recevrez de l'argent. Vous y avez pensé ! dit Vautrin ; car, comment réussirez-vous, si vous n'escomptez pas votre amour ? La vertu, mon cher étudiant, ne se scinde pas : elle est ou n'est pas. On nous parle de faire pénitence de nos fautes. Encore un joli système que celui en vertu duquel on est quitte d'un crime avec un acte de contrition ! Séduire une femme pour arriver à vous poser sur tel bâton de l'échelle sociale, jeter la zizanie entre les enfants d'une famille, enfin toutes les infamies qui se pratiquent sous le manteau d'une cheminée ou autrement dans un but de plaisir ou d'intérêt personnel, croyez-vous que ce soient des actes de foi, d'espérance et de charité ? [...]
[...] L'honnêteté ne sert à rien Aussi remarque-t-on la présence de quelques connecteurs logiques qui servent à donner un certain enchainement aux idées évoquées car, comment réussirez-vous Toutefois, si on analyse concrètement la proposition de Mme de Bauséant, on trouvera que le fond de ses pensées sont semblables voire identiques à celui de Vautrin. En effet, rappelons-nous de son regard méprisant envers la société, notamment après la trahison de son amant le marquis d'Ajuda. La seule différence réside en la façon entreprise pour se révolter Entre ce que je vous propose et ce que vous ferez un jour, il n'y a que le sang de moins II- Qui est Vautrin ? Les propos de Vautrin nous poussent à chercher les caractéristiques de cet étrange personnage. [...]
[...] Y a-t-il une différence entre les deux propositions ? Alors que dans la première partie du roman, nous avions évoqué la proposition et les conseils prodigués par Mme de Bauséant, on se trouve face à une nouvelle proposition, plus dangereuse, parce qu'elle repose sur le meurtre du fils Taillefer afin que Victorine puisse hériter de toute sa fortune. Mais encore faut-il courtiser Victorine pour accéder à sa richesse. En effet, Vautrin, l'auteur de cette terrible proposition, veut persuader Eugène de Rastignac qu'il faut changer d'attitude et de comportement s'il veut conquérir ce nouveau monde parisien. [...]
[...] En effet, Vautrin, s'adressant à Rastignac, vise à le persuader de se rallier à sa cause, celle qui trouve en l'honnêteté un ennemi. De plus, Vautrin, qui représente le mal, le crime dans Le Père Goriot, enrichie son discours par des procédés oratoires dans le but d'attirer son interlocuteur vers son idéologie. Mais la suite de l'histoire montrera que le jeune étudiant n'est pas prêt d'abandonner ses principes, et seule la phrase présente dans les premières lignes de l'extrait souligne son dégoût face à la doctrine de Vautrin : Quelle horreur ! dit Eugène. Vous voulez plaisanter, monsieur Vautrin ? [...]
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