Commentaire de 10 pages sur l'?uvre de Gustav Meyrink: Le Golem
Lors d'une nuit tourmentée, le narrateur plonge dans un rêve qui va le faire vivre des événements qui se sont passés trente ans auparavant. Par l'échange malencontreux d'un chapeau il devient Athanasius Pernath, personnage principal qui vit au c?ur du ghetto de Prague.
[...] Dès qu'il le put il changea de nom, préférant le patronyme d'un aïeul maternel : Meyrink. Il ressent la même aversion pour sa première femme, après son divorce. Ces deux figures féminines inspirent les personnages de Rosina et d'Angelina, que d'ailleurs la rime de leur prénom rapproche. Elles s'inscrivent directement comme des rivales vis-à-vis de la frêle et pauvre Myriam. Comme lorsque Angelina interrompt le tête à tête de Pernath et de Myriam : ne faut pas faire attendre la dame' dit-elle avec insistance. [...]
[...] Je suis innocent, non ? Finalement, il sortira après des mois d'incarcération, quand on aura trouvé un autre coupable sans faire preuve de l'héroïsme tant attendu. Là où la signature de Meyrink est la plus personnelle c'est dans la présentation de la ville de Prague où il a passé une partie de son adolescence. La tombe du rabbin qui a créé le Golem et le panorama urbain lui font dire : Je ne connais aucune autre ville qui, comme Prague, invite aussi souvent, par un étrange charme, à se souvenir de son passé. [...]
[...] La réincarnation de Pernath en une autre personne qui emprunte son identité fait penser au thème de la vie éternelle grâce à la fameuse pierre philosophale. Car, l'écrivain ne continue-t-il pas la vie de Pernath, mort dans un incendie, et quand il l'aperçoit pour lui remettre son chapeau, n'est-ce pas dans un paradis où un purgatoire original ? Le thème de la peur est récurent dans ce roman. En effet, la voix du narrateur est une voix morose, constamment déprimée. Elle trahit ses angoisses : Mon étrange inquiétude intérieure grandissait de plus en plus et me laissa presque au bord du désespoir. [...]
[...] Celui-ci est l'amant d'Angelina, femme portée aux nues par le protagoniste. Ses amis et voisins, Hillel et sa fille Myriam l'aideront dans son aventure semée d'embûches. Le brocanteur assassiné, Pernath est accusé de meurtre, arrêté puis libéré. Le narrateur retrouve alors ses sens et comprend la confusion du chapeau. Il repart sur les traces de ce qu'il a vécu mais ne retrouve rien car le ghetto a été détruit, néanmoins il parvient à retrouver la maison de Pernath et à lui rendre son chapeau. [...]
[...] Le roman de Meyrink est par son titre : Le Golem, le garant de l'intérêt porté au surnaturel. En effet, le personnage est un être humanoïde, artificiel, construit à partir d'argile par un rabbin (Judah Loew) pour défendre sa communauté ou pour faire office de serviteur selon les versions. Gustav Meyrink lui donne une apparence : un individu parfaitement inconnu, imberbe, jaune de peau et de type mongolien Cette légende est issue à la fois des croyances hébraïques (Livre des psaumes) et du folklore Yiddish. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture