D'emblée, il y a une espèce de théâtralité, il fait nuit, Kovaliov est désemparé : « Il se retira donc et rentra chez lui chancelant ». En arrivant totalement dépité chez lui que voit-il ? Il y voit son domestique Ivan qui prend ses aises et qui crache. Kovaliov est alors furieux en plus d'être totalement dépité. Il devient même violent : « Il donna au faquin un violent coup de chapeau sur le front » (...)
[...] Il y voit son domestique Ivan qui prend ses aises et qui crache. Kovaliov est alors furieux en plus d'être totalement dépité. Il devient même violent : Il donna au faquin un violent coup de chapeau sur le front On retrouve le Kovaliov méprisant les gens qui lui sont dits inférieurs de rang. On a des indices de lieux, on passe de l'antichambre à la chambre, tout s'enchaîne. La théâtralité de la scène va s'accentuer avec le monologue ou plutôt le dialogue à sens unique avec dieu qui est assez dérisoire. [...]
[...] qui revient une nouvelle fois, nous la retrouvons au début de la nouvelle : Pouah l'horreur ! et le registre de langue est familier, populaire sale bobine En se pinçant, la douleur le convainquit qu'il jouissait de toutes ses capacités, sauf celle de humer car il n'a plus de nez. Comme Kovaliov on entretenait nous aussi l'espoir d'un retour du nez, mais non, le suspens se prolonge encore. On a aussi des effets de lumière entre le début de la dite scène et la fin. [...]
[...] III) Kovaliov, un personnage suspicieux. En lisant l'extrait, on s'aperçoit que Kovaliov est totalement déconcerté, abattu. Il est à la limite de la folie, c'est ce trouble, et cette clarté de ladite bougie qui signifie que Kovaliov a une nouvelle piste, il devient suspicieux envers Mme Pododtchine. Le narrateur va donner l'explication de ce soupçon : Cette personne désirait le voir épouser sa fille ( ) mais reculait devant un engagement définitif. Par esprit de vengeance, la Pododtchine s'était résolue à le défigurer. [...]
[...] Gogol joue avec son personnage. Kovaliov croit qu'il rêve : Je suis le jouet d'un cauchemar, d'une hallucination il est surtout le jouet de la fatalité. Kovaliov s'aperçoit qu'il ne rêve pas, qu'il n'est pas ivre. Ici, l'absurde se noie dans l'ivresse, le rêve, voire même la folie. On retrouve toujours ce lien entre le rêve et la réalité dans la nouvelle. (Gogol va faire allusion au barbier par deux fois, cela peut-être annonciateur de la suite.) En se voyant dans le miroir, c'est moins la perte de son nez, son visage sans relief que le vide. [...]
[...] Gogol veut que son personnage s'en remette à Dieu pour le rendre au maximum pathétique, il nous montre son personnage, à quoi il en est réduit sans son nez : Sans nez un homme n'est plus rien on ne peut pas trouver plus explicite ici, c'est la symbolique du nez, le nez est vue comme grandiose. Le malheur aurait été moindre s'il avait perdu son nez légitimement : Perdu en duel ou à la guerre ce que l'on remarque c'est surtout la façon originale, irrationnelle de la perte de son nez qui le trouble. De ne pas savoir, c'est ça qui le trouble. Il lui faut une raison. [...]
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