Giraudoux en écrivant cette oeuvre craint la montée du pouvoir nazi mais ne pourra pas empêcher les portes de la Seconde Guerre mondiale de s'ouvrir. Giraudoux profite du mythe d'Hector pour le moderniser comme beaucoup d'auteurs au début du XXème siècle. La pièce met en valeur le pacifisme de l'auteur qui dénonce la Seconde Guerre mondiale arrivant.
L'extrait étudié se situe dans l'acte II, scène 5 donc au début de la pièce. Cependant, le lecteur connaît déjà l'intrigue ; il est au-dessus du personnage car il sait que la guerre aura lieu. Dans cet extrait, un hommage aux morts est attendu mais au lieu de cela, Hector, personnage de l'extrait, général qui a vécu la guerre comme Giraudoux, les plaint et le discours traditionnel devient un anti-discours d'hommage (...)
[...] Nous pouvons nous demander comment Giraudoux arrive à faire passer ses intentions à travers le discours d'Hector. Tout d'abord, nous allons voir qu'il s'agit d'un discours aux allures traditionnelles. Puis, nous verrons que ce discours est en fait un anti discours d'hommage. Enfin, nous aborderons les intentions de l'auteur. Ce discours peut paraître traditionnel. En effet, il présente les allures traditionnelles d'un discours à commencer par le contexte bien placé du discours. Avant une bataille, un général, un homme important doit prononcer un discours funèbre. [...]
[...] On pourrait alors penser qu'Hector s'apprête à leur faire un hommage puisqu'il commence par s'adresser à eux. De plus, l'énonciation est celle du discours. En effet, Hector respecte certaines formes du discours typique, traditionnel. Dans les dernières lignes, nous retrouvons une période qui correspond à la péroraison dans un discours c'est-à-dire une sorte de chute finale. Nous retrouvons également l'apostrophe oratoire au début comme nous pouvons le voir avec à la ligne 1 : ô vous ( ) et à la ligne 16 ô vous ( ) ; le ton est donc solennel, vocatif : Hector interpelle les morts. [...]
[...] Giraudoux en écrivant cette œuvre craint la montée du pouvoir nazi mais ne pourra pas empêcher les portes de la seconde guerre mondiale de s'ouvrir. Giraudoux profite du mythe d'Hector pour le moderniser comme beaucoup d'auteurs au début du XXème siècle. La pièce met en valeur le pacifisme de l'auteur qui dénonce la seconde guerre mondiale arrivant. L'extrait étudié se situe dans l'acte II, scène 5 donc au début de la pièce. Cependant, le lecteur connaît déjà l'intrigue ; il est au dessus du personnage car il sait que la guerre aura lieu. [...]
[...] L'auteur, à travers Hector, pour valoriser la vie, utilise des termes poétiques ; Giraudoux est en effet un poète dramaturge qui utilise des termes tels que chaleur ciel (ligne le soleil (ligne le clair de lune ! (Ligne ; tous ces mots sont lointains comme la poésie. L'auteur utilise également des sensations valorisées et montre un souci esthétique que rencontre la poésie. Ce souci esthétique peut d'ailleurs se rencontrer dans les apostrophes oratoires. Giraudoux, à travers Hector, dénonce l'absurdité et l'horreur dans lesquelles sont mortes des personnes pour rien. Il critique les traditions des discours aux morts pendant des contextes de guerres et en profite pour faire un éloge à la vie. [...]
[...] Ce dernier répond alors à Demokos à la ligne 12 : vraiment, tu crois ? ; Hector comprend alors qu'il n'est pas compris. De plus, le père d'Hector, Priam, essaie d'écourter le discours d'Hector comme nous pouvons le voir à la ligne 15 : Achève, Hector ( ) Priam et Demokos, porte parole du peuple choqué par ce que dit Hector, interviennent donc pour interrompre ce discours. Le discours d'Hector n'est en fait pas un hommage aux morts. Au contraire, Hector plaint les morts et le peuple ne comprend pas les intentions d'Hector. [...]
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