- L'expression d'une volonté autoritaire. Omniprésence du "je" : volonté. C'est un homme d'Etat qui décide de la vie de ses sujets (notamment d'Electre).
- L'usage de la contrainte et de la violence. Isotopie de la guerre (p.30 et tirade p.32 sur livre de poche). Evocation du meurtre : pouvoir arbitraire "pas d'exil, je tue".
- Une justice mise au service du pouvoir. Il est question de "divertir" ie distraire Electre pour ne plus qu'elle fasse signe aux Dieux, à détourner les hommes de la vérité quitte à les abrutir (...)
[...] Electre est la seule menace de Argos. Son seul nom agite le mendiant. B. Electre, une figure idéaliste à tuer a. Electre est au coeur du débat mais nécessité politique qu'on ne parle pas d'elle. b. Parler avec Electre, c'est parler avec les dieux. c. Elle est à détourner des hommes, de la famille royale. Tuer Electre pour le bien collectif. C. Electre, une personnalité à bannir a. Idéologie à prescrire au nom de la paix et du bonheur de la cité. [...]
[...] Guerre sans merci à ceux qui font signe aux dieux (p.30) II. Une réflexion sur la transcendance A. Désacralisation de la question de la transcendance a. La question de la métaphysique se traduit par une interrogation politique: "je crois que je ne crois pas aux dieux" = modalisateur. Credo > foi, "grandes distractions". b. Désacralisation des dieux. Série de métaphores plus images dévalorisantes: démystification car "grandes indifférences", "inconscience", "boxeurs", "fesseurs". c. Des actions divines dérisoires. Une action des Dieux qui se fait par des actes désacralisants cf. [...]
[...] Si les Dieux, depuis dix ans n'arrivent point à se mêler de notre vie, c'est que j'ai veillé à ce que les promontoires soient vides est les champs de foire combles, c'est que j'ai ordonné le mariage des rêveurs, des peintres et des chimistes ; c'est que, pour éviter de créer entre nos concitoyens ces différences de race morale qui ne peuvent manquer de colorer différemment le hommes aux yeux des Dieux, j'ai toujours feint d'attribuer une importance énorme aux délits et dérisoire aux crimes. Rien n'entretient mieux la fixité divine que la même atmosphère égale autour des assassinats et des vols de pain . Je dois reconnaître que sur ce point, la justice des tribunaux m'a abondamment secondé. Et toutes les fois où j'ai été obligé de sévir, de là haut on ne l'a point vu. [...]
[...] Jean Giraudoux, Electre Plan détaillé de commentaire composé (acte scène Acte scène 3 LE JARDINIER, LE PRESIDENT, EGISTHE, SERVITEURS, puis LE MENDIANT EGISTHE. Pourquoi cet escabeau? Que vient faire cet escabeau? SERVITEUR. C'est pour le mendiant, seigneur. EGISTHE. Pour quel mendiant? SERVITEUR. Pour le dieu, si vous voulez. Pour ce mendiant qui circule depuis quelques jours dans la ville. Jamais on n'a vu de mendiant aussi parfait comme mendiant, aussi le bruit court que ce doit être un dieu. On le laisse entrer où il veut. [...]
[...] Retiens-le un moment. Offre-lui à boire. Le vin est à deux fins, pour le mendiant et pour le dieu. SERVITEUR. Dieu ou mendiant, il est déjà ivre. EGISTHE. Alors, qu'il entre; il ne nous comprendra pas, bien que nous ayons justement à parler des dieux. Cela peut même être curieux d'en parler devant lui. Ta théorie d'Electre est assez juste, président, mais elle est bien spéciale, elle est bourgeoise. En tant que régent, permets-moi de t'élever aux idées générales . [...]
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