Fiche de littérature de 3 pages sur Gérard de Nerval - Les Chimères
[...] Personnalité de Nerval : cf. Bénichou, chap à 9 Le romantisme personnel Sorte de hasard du calendrier s'il est classé parmi les romantiques. Ne se prend pas pour un phare de l'humanité, ne pense pas avoir de vocation messianique. Dimension qui n'existe pas chez Nerval ( illuminé certes, mais il s'agit d'une illumination personnelle. On peut parler alors d'un romantisme de son destin. Son tourment est individuel. Il a écrit quelques poèmes engagés (1830-1835). Romantisme introverti, tourné vers la nostalgie, le passé, vers le rêve. [...]
[...] Lors de la bataille d'Hernani, il s'engage mais moins que Musset ou Hugo : nouveau petit cercle, nouvelle petite Bohême installée rue du Doyenné (cf. début de La Bohême galante). Hérite, fonde un journal : Le monde dramatique. Fait faillite : rencontre l'actrice Jenny Colon dont il tombe amoureux, mais elle meurt cinq ans plus tard ( il encense ce souvenir : commencent les crises psychiatriques. Interné à plusieurs reprises. 1842-1843 : voyage en Orient. Publie beaucoup de petits textes pour gagner de l'argent : parution de Voyage en Orient ( récit autobiographique mais fantasmé : nouvel internement psychiatrique dans une clinique privée. [...]
[...] Créer de nouveaux cultes ? Prendre le meilleur de chaque religion ? S'appuyer sur le christianisme ? (cf. Isis dans Les Filles du Feu suggère que le christianisme n'est pas né de lui-même). p.31 : Horus Cybèle : figure maternelle originaire d'Asie Mineure mais non égyptienne. Chimère littéraire : alliance, combinaison, monstrueuse peut-être mais fascinante. Nerval parle souvent de «s'allier à s'unir à Myrtho El Desdichado Certains poèmes sont la fusion de plusieurs sources littéraires différentes Delfica Le syncrétisme est le reflet de la psyché de Nerval. [...]
[...] Nerval aime la légende du dragon de Thèbes. Cadmos, fondateur de la ville qui tue un dragon et sème les dents d'où naissent des guerriers. Chimère reliée au mythe fondateur du paganisme. Nerval s'intéresse aux mythes païens car christianisme est une religion appauvrissante, mesquine. Lui-même se rêve issu de Caïn plutôt que d'Abel. Il croit qu'il descend indirectement de Satan. Il aime ce qui défie le ciel, il est attiré par le feu Il voudrait être celui qui va ressemer les dents du dragon. [...]
[...] La folie de Nerval Bipolaire, maniaco-dépressif. Aujourd'hui, les gens pensent plutôt à la schizophrénie. L'œuvre n'est pas un produit de sa folie ! La divagation ne donne pas de talent littéraire mais l'écriture est alimentée par sa folie, à l'énergie de sa folie. Aurelia, part entre visions qu'il a eu et la conscience qu'il a de ces visions. Pour certaines personnes, il s'agit plutôt d'une illumination. Nerval a beaucoup lu de textes utopistes et a écrit en 1852, un petit traité sur : Les Illuminés (s.t : Les précurseurs du socialisme). [...]
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