Fiche biographique sur Gérard de Nerval. 2 pages.
Né à Paris le 22 mai 1808, Gérard de Nerval, de son vrai nom Gérard Labrunie, ne connut jamais sa mère, morte en Allemagne deux ans après sa naissance. Élevé par son oncle maternel, il passa son enfance à Mortefontaine, dans le Valois, dont les paysages servirent d'ailleurs de cadre - à la fois réaliste, folklorique et idéalisé - à la plupart de ses récits de fiction.
[...] À Paris, où il fit ses études au collège Charlemagne, il se lia d'amitié avec Théophile Gautier. Ses premiers textes littéraires étaient des élégies inspirées par l'épopée napoléonienne (Napoléon et la France guerrière, élégies nationales, 1827). En 1828, le poète, qui considérait l'Allemagne comme «!notre mère à tous!» fit paraître une traduction du Faust de Goethe, qui lui valut d'être félicité par l'auteur lui-même et qui fait encore autorité aujourd'hui (il traduisit le Second Faust en 1840). À la même époque, il se fit journaliste, se lia avec les principaux écrivains romantiques du Cénacle (Hugo, Nodier, Petrus Borel, etc.) et, se mêlant à la bohème littéraire de l'époque, prit une part active, aux côtés de son ami Gautier, à la fameuse bataille d'Hernani. [...]
[...] En 1843, il entreprit une visite de l'Orient (Égypte, Liban, Rhodes, Syrie, Turquie) qui inspira la rédaction du Voyage en Orient (1848-1851), qui offre une version romancée de ses pérégrinations. Mais, en proie à des crises de folie de plus en plus rapprochées, il dut être interné à plusieurs reprises (janvier-février 1852, février-mars 1853, août 1853-mai 1854, fin 1854). Il se pendit dans la nuit du 25 décembre 1855. CONTEXTE HISTORIQUE ET CULTURELLE Les auteurs romantiques ont fait de l'écriture théâtrale une véritable machine de guerre. [...]
[...] Il propose de jouer sur les contrastes, sur l'opposition du beau et du laid, du sublime et du grotesque. Il préconise la liberté et le naturel en art. Le Romantisme s'exerce dans les romans, la poésie, ainsi que le théâtre. A sa tête, il y a Victor Hugo, puis viennent Théophile Gautier, Gérard de Nerval, Alexandre Dumas, Alfred de Vigny, Alphonse de Lamartine et Jacques Michelet. Les limites chronologiques du Romantisme qui sont fixées sont aléatoires car il a continué à influencer la littérature française durant tout le XIXème siècle. [...]
[...] En 1820, les Romantiques s'opposent à une idéologie dominante, venant de l'Empire ; puis vers 1829, ils vont basculer vers la gauche libérale. Ce que nous pouvons lire dans l'évolution de la figure de Napoléon dans les œuvres de Victor Hugo, basculement que l'on remarque entre son poème "À la colonne de la place Vendôme" en 1827 dans les Odes et le poème "À la colonne" dans Chants du crépuscule en 1830. Mais le Romantisme va devenir "littérature officielle" en 1830, c'est donc dans ses marges que va devoir se faire la contestation. [...]
[...] Eux-mêmes affirment que " romantique " est synonyme de " jeunesse " donc synonyme de " modernité On pourrait donner pour preuve a contrario que s'ils avaient vraiment voulu révolutionner le théâtre, ils auraient abandonné le vers. Or garder l'alexandrin c'est rester dans la continuité du vers classique. Et si Victor Hugo choisit de jouer à la Comédie Française une pièce en prose, il va jouer une pièce en vers au Théâtre de la Porte Saint Martin ! Et cette bataille d'Hernani a bel et bien été réinventée, réécrite par la critique et par Théophile Gautier en particulier dans un récit que l'Histoire littéraire reprendra à son compte. [...]
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