Julia Kristeva a été ce que l'on peut considérer comme une pionnière dans le domaine de l'intertextualité en proposant une approche théorique dans son essai intitulé Sémiôtiké. Genette se pose dans une optique différente puisqu'il l'utilise quant à lui d'une manière plus restrictive en définissant cette notion par "une relation de coprésence entre deux ou plusieurs textes [...], par la présence d'un texte dans un autre." Elle comprend selon lui la pratique de la citation ("forme la plus explicite et la plus littérale"), du plagiat, et celle de l'allusion. L'intertextualité n'est plus alors un élément central mais une relation parmi d'autres (...)
[...] La dramatisation implique par conséquent une grande déperdition des moyens textuels, même si cette infériorité textuelle est compensée par un large bénéfice extratextuel que Roland Barthes nomme la théâtralité (qui correspond à l'association du spectacle et du jeu). Ainsi, Emile Zola adaptant l'Assommoir affirme qu'il faut bien dramatiser un peu la pièce qui manque de tout intérêt dramatique Aujourd'hui, après Claudel et Brecht, ce problème de conversion à l'intrigue dramatique n'existe plus ; pour nous, la dramatisation n'est devenue qu'une simple scénisation La narrativisation La narrativisation est un phénomène plus rare (cette dissymétrie tient sans doute à des raisons commerciales). [...]
[...] Une modification peut aussi intervenir autour de la durée et de la fréquence. On peut en effet changer ad libitum le régime de vitesse d'un récit : convertir les scènes en sommaire et réciproquement, supprimer ou introduire des descriptions, convertir des segments singulatifs en itératifs et réciproquement, etc. - mode-distance : il s'agit d'une inversion du rapport entre discours direct et indirect, ou entre showing et telling - voix : on considère ici une modification du point de vue narratif (focalisation du récit). [...]
[...] Mais ce mouvement dépsychologisant ne semble pas en adéquation avec la tendance dominante. La démotivation serait alors plutôt l'instrument d'une motivation plus profonde - Une substitution complète : elle prend la forme d'un double mouvement de démotivation et de remotivation (par une motivation nouvelle). On peut alors parler de transmotivation. Genette propose enfin une dernière approche de la transposition, à savoir celle de la transvalorisation. La transvalorisation se rapporte à toute action d'ordre axiologique ayant un lien avec la valeur explicitement ou implicitement attribuée à une action ou à un ensemble d'actions. [...]
[...] - la transformation hétérodiégétique : elle se caractérise par le changement du cadre de l'action et du nom des personnages. La fidélité diégétique apparaît à divers niveaux, notamment à travers le maintien du nom des personnages (mais aussi nationalité, sexe, appartenance familiale ) puisqu'il se pose en tant que signe de leur identité dans un univers diégétique. L'âge des personnages, en revanche, ne semble pas compter pour une variable très pertinente puisque le procédé du rajeunissement et inversement s'investit plus volontiers dans la continuation analeptique ou proleptique. [...]
[...] La transformation pragmatique La transformation pragmatique est elle aussi un aspect facultatif de la transformation sémantique. Elle repose sur la modification du cours même de l'action et de son support instrumental. Mais à la différence de la transposition diégétique, elle est un élément indispensable, ou si l'on préfère, une conséquence inévitable de cette même transposition. Un autre procédé : la transmotivation ou substitution de motif La transmotivation relève de trois aspects différents : - un aspect positif : introduire un motif là où il n'y en avait pas dans l'hypotexte. [...]
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