Commentaire composé niveau Lycée sur un extrait du chapitre 2 du roman autobiographique W ou le souvenir d'enfance de Georges Perec, allant de "Je n'ai pas de souvenirs d'enfance..." à "... et l'histoire de mon cheminement." : l'auteur présente quelques moments de son enfance et les difficultés qu'elle a comportées.
[...] * Ces temps s'opposent au présent d'énonciation (appelé aussi présent de l'écriture), qui correspond au moment de l'écriture et donc au présent de l'auteur : Je n'ai pas de souvenirs. (l.1) ( La difficulté de cette mise en place d'écriture autobiographique est renforcée par l'absence de souvenirs (l.1) de la part de l'auteur, qui constitue alors un véritable paradoxe entre le désir d'écrire son autobiographie et l'aveu d'absence de souvenirs. Car n'est-ce pas le propre d'un auteur qui est écrit son autobiographie d'avoir des souvenirs à raconter ? [...]
[...] ( Conclusion ( Ce texte autobiographique nous montre la peur de Pérec de se souvenir de son enfance avec exactitude. Dans toute autobiographie réelle, il y a toujours cette difficulté de raconter avec véracité la période de l'enfance. Ce constat est commun à l'ensemble des textes. ( Cette difficulté pour Pérec est décuplée parce que la peur de se souvenir est présente. Cette difficulté à laquelle s'ajoute la peur l'amène à réinventer l'histoire de W : elle a une sorte de fonction d'exutoire pour revenir sur ce qui l'a fait souffrir (c'est une aide pour Pérec). [...]
[...] ( On est bien en présence d'une autobiographie car il nous fait part de souvenirs marquants de sa vie. ( L'emploi récurent de la 1ère personne indique lui aussi qu'il s'agit bien d'une autobiographie : Je n'ai pas de souvenirs d'enfance. mon père ( ma mère (l.3-4) ( Dans tout récit autobiographique, les auteurs mettent en place un contexte historique précis : ici, la seconde guerre mondiale. Elle est évoquée à plusieurs reprises : la guerre puis répétition plus tard : la guerre, les camps (l.21-22) . [...]
[...] Son souvenir date d' il y a sept ans (l.24). Ce n'est que quatre ans plus tard (l.44), qu'il se décide réellement à mettre sur papier sa vie, pour tracer des limites ( Enfin, Pérec qualifie ce travail de lent déchiffrement ce qui renforce l'idée de durée, de maturation de son projet d'écriture. L'écriture a été une longue quête pour lui, lente et douloureuse. La fiction ( Comme il est difficile pour Pérec de raconter sa vie, il la mélange à la fiction. [...]
[...] lui rappelle en effet son enfance, puisque c'est une histoire qu'il a inventée jeune : A treize ans, j'inventai, racontai et dessinai une histoire. (l.23), et qu'il se met à réinventer dans son autobiographie. Elle est pour Pérec une façon de reconstruire son histoire , de s'aider à retrouver la mémoire : elle était, d'une certaine façon, sinon l'histoire, du moins une histoire de mon enfance. (l.26-28) : il justifie ici le fait que l'histoire de W représente symboliquement son enfance, des événements liés à son enfance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture