Le genre littéraire de l'épopée

Résumé du document

Le terme est emprunté au grec ancien : l'epos signifie la parole primordiale, et l'epopoiios est le fabricateur de récits en vers. L'épopée se rattache originellement à une tradition orale, qui est souvent retranscrite en vers afin d'être conservée. C'est Aristote dans sa Poétique qui précisera le genre de l'Épopée, la classant dans la poésie, et plus spécifiquement la poésie narrative par opposition à la poésie dramatique (Tragédie) et ïambique (Comédie). Selon lui l'épopée se caractériserait par un récit de grande dimension pouvant même englober plusieurs tragédies.

C'est un texte fondateur, qui prend ses ancrages dans l'Histoire d'un pays, d'un peuple, dont elle fournit la chronique, largement nourrie de mythes et de légendes. Considérée dans la tradition littéraire comme un genre noble ou majeur, l'épopée a cependant aujourd'hui disparu en tant que genre canonique après des siècles d'existence. Mais les principales oeuvres semblent immortelles et le succès perdure, les récits sont fréquemment repris et au niveau international dans des oeuvres littéraires, cinématographiques ou autre, comme pour les récits d'Homère. On peut alors s'interroger sur ce succès à l'époque contemporaine de ces récits pourtant très ancrés dans un passé souvent très lointain et fabuleux.

Dans quelle mesure l'épopée relie-t-elle le présent du lecteur à un passé merveilleux, mythique ou mythifié ?

Extraits

[...] Mais les soldats français, décimés, s'enfuient, et Vivien, qui reste seul, tue plus de 100 hommes puis finit par accepter la mort : réalisme pathétique qui montre à quel point Vivien est désespéré : détails de l'agonie ; progression des blessures (d'abord bras et jambes puis éventration). Insiste moins sur la bravoure que sur son massacre. Comme une bête incapable de se défendre, acharnement des lâches sur un blessé qui ne peut plus résister. Ils iront jusqu'à déchiqueter le cadavre et le cacher. + aspect religieux : prière montrant foi ardente. Il préfère mourir plutôt que de reculer devant les païens et cela fait de lui un martyr, la scène peut évoquer la passion du christ. [...]

[...] INTRO Le terme est emprunté au grec ancien : l'epos signifie la parole primordiale, et l'epopoiios est le fabricateur de récits en vers. L'épopée se rattache originellement à une tradition orale, qui est souvent retranscrite en vers afin d'être conservée. C'est Aristote dans sa Poétique qui précisera le genre de l'Épopée, la classant dans la poésie, et plus spécifiquement la poésie narrative par opposition à la poésie dramatique (Tragédie) et ïambique (Comédie). Selon lui l'épopée se caractériserait par un récit de grande dimension pouvant même englober plusieurs tragédies C'est texte fondateur, qui prend ses ancrages dans l'Histoire d'un pays, d'un peuple, dont elle fournit la chronique, largement nourrie de mythes et de légendes. [...]

[...] Cela se fait grâce au contraste entre l'impassibilité du poète qui distancie l'évènement et l'émotion violente de l'action. [...]

[...] -Dans l'agencement syntaxique domine la parataxe ; exclusion du discours exégétique. C'est un passé qui est convoqué à comparaître et à revivre. -Auerbach dans Mimésis caractérisant l'énoncé homérique : une formulation qui ne laisse rien dans l'ombre. Il en résulte un flux ininterrompu et rythmé de phénomènes, où n'apparaît nulle part une forme restée à l'état de fragment ou seulement à demi éclairée pour la chanson de geste dont la parataxe est plus rude : Le poète n'explique rien ; et pourtant, ce qui a lieu est exprimé avec une vigueur paratactique qui signifie que tous les évènements doivent se produire tels qu'ils se produisent, qu'ils ne sauraient être différents et qu'il n'est nul besoin, pour les expliquer, de particules de liaison : la diction paratactique donne à voir une présence absolue de l'action. [...]

[...] Il s'agit d'exprimer fortement une idée en renvoyant le public à une image puisée dans la réalité et bien connue de lui. Par exemple les cavaliers étaient inconnus à l'époque mycénienne et ne figurent dans l'Iliade qu'à titre de comparaison, car le cheval dans le récit ne sert qu'à la charrerie. La comparaison effectue aussi une liaison spatiale la surhumanité et la naturalité de l'animal et du minéral : Apollon descend pareil à la nuit et Thétis émerge telle une vapeur -En outre Aristote définit l'épopée comme art de représenter par le récit en vers l'hexamètre épique si différenciant par son uniformité et sa pauvreté. [...]