C'est en 1970 que parait le premier recueil de L'Homme Rapaillé, un recueil qui sera, jusqu'à la mort de Gaston Miron, plusieurs fois remanié, réédité et toujours considéré comme non-définitif. Mais plus qu'un écrivain du doute, Miron est considéré encore aujourd'hui comme « le poète national » du Québec, un homme de conviction qui s'est battu pour et au nom de la collectivité, du peuple québécois.
Ainsi, dans ses poèmes le « JE » laisse place au « Nous » de la collectivité. Aussi, on peut se demander comment Gaston Miron parvient à étendre son identité singulière, son histoire personnelle à celle d'une collectivité, à celle du peuple québécois ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que le combat de Miron tend à la collectivité, à l'universalité. Puis, dans un second temps, nous observerons les moyens que Miron utilise pour lutter, pour s'inscrire dans l'universel et pour aller vers l'autre (...)
[...] Aussi, on peut se demander comment Gaston Miron parvient à étendre son identité singulière, son histoire personnelle à celle d'une collectivité, à celle du peuple québécois ? Pour répondre à cette question, nous verrons dans un premier temps que le combat de Miron tend à la collectivité, à l'universalité ; Puis, dans un second temps, nous observerons les moyens que Miron utilise pour lutter, pour s'inscrire dans l'universel et pour aller vers l'autre. Ainsi, c'est après plusieurs prises de conscience que Miron va pouvoir acquérir une identité personnelle et pouvoir parler et défendre le peuple québécois et la terre du Québec. [...]
[...] De même, dans la vie agonique, les poèmes portent la trace de ce devoir de mémoire. Miron cultive la nostalgie d'un passé glorieux dans ses poèmes ainsi il invite les lecteurs à être dignes de leur mémoire. Mais on note une certaine lenteur dans la progression : j'avance en poésie comme un cheval de trait Ainsi, Miron retrouve une identité individuelle et sociale, redécouvre un peuple et réhabilite une langue, celle du Québec. C'est en ceci que consiste le rapaillement. [...]
[...] De la sorte, tout au long de ses poèmes une démarche existentielle se dessine. Ainsi, Miron finira par trouver les bases de son identité. Aussi dans ses poèmes, Miron se définira à travers les thèmes du pays et des paysages de celui-ci. C'est à partir de cette nature qu'il trouve son souffle et son dire. Il puise dans cette nature la puissance de sa révolte. Ainsi le sujet parvient à rassembler toutes les parts de son être jusque là dissociés. [...]
[...] Il va ainsi retourner son désespoir en un mouvement de révolte qui le sort de lui-même et le lie à la collectivité le damned canuck Donc par cette aliénation, humiliation, le culture de Miron est pauvre et s'inscrit dans le souvenir de l'analphabétisation de son grand-père et d'un grand nombre de la collectivité. Il prend la parole au nom de cette continuité silencieuse de générations Donc en même temps que la langue, l'histoire québécoise s'est appauvri, il faut donc la récupérer et la reconstruire. [...]
[...] Dans La batèche : Miron se perçoit dans la filiation de générations d'hommes de peine. Des hommes souffrant de conditions de vie difficile, des hommes humiliés par le mépris que leur vouent les grands hommes c'est-à-dire les canadiens anglais, les ennemis dressés que nous avons connus (Pour retrouver le monde et l'amour). Ceux qui les exploitent et les affublent du méprisant de damned cannuck (maudit canadien). Ainsi, cette image négative que les canadiens-français, les québécois ont d'eux-mêmes, cette humiliation et cette culpabilité, Miron va l'intériorisée et l'assumée. [...]
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