Rabelais, "Gargantua", Prologue : commentaire - publié le 14/10/2009

Résumé du document

Plusieurs procédés sont mis en place par l'auteur pour donner une connotation comique au texte, tel que des énumérations comiques et des phrases provocatrices. Rabelais n'hésite pas à exagérer sur les énumérations pour les rendre comiques. Premièrement, l'auteur fait une énumération de plusieurs animaux ou créatures, réelles ou irréelles, en les accompagnant d'adjectifs inadéquat qui les rend fantaisiste et improbable. Rabelais mentionne « des harpies, satyres, oisons bridés, lièvre cornus, canes bâtées, boucs volants, cerfs limonier ». La deuxième énumération évoque plutôt des choses fines, précieuses et rares telle que des drogues ancestrales et des pierreries. C'est le contenu des Silènes qui sont d'apparence inutiles et fantaisiste voire laide (...)

Extraits

[...] L'auteur fait reference a l'antiquité, tout d'abord en citant un livre du philosophe grec Platon, Le Banquet dont le personnage principal est Socrates. Il y fait aussi référence en évoquent le dieu Bacchus dont Silène était le maître. Ces références ne sont pas dues au hasard. A l'époque de Rabelais, chez les humanistes, le retour à l'antiquité occupe une place prépondérante. L'idéal rabelaisien Rabelais demande une certaine demarche de la part du lecteur. Le lecteur doit etre curieux et savoir aller au delà des apparences afin de comprendre pleinement les différents sens du textes. [...]

[...] Rabelais s'adresse aux lecteurs au second degrés en les qualifiant de buveurs très illustres et de vérolés très précieux Il traite aussi les lecteur de disciple et de fous. Aspects serieux La première partie est consacré aux Silènes a leur apparence et a leur contenus ; les remèdes qui sont bien plus importants que leur contenant. La deuxième parties évoque Socrate, son aspect physique, ses défauts, puis sa philosophie et ses idées qui sont le plus importantes. La troisième partie est consacrée aux ouvrages de Rabelais, ici aussi, dont l'apparence cache la richesse intérieure : les titres fantaisistes et provocateurs renferment des idées sur le monde et sur l'éducation. [...]

[...] Mais en ouvrant cette boite, vous y auriez trouvé une céleste et inappréciable drogue : une intelligence plus qu'humaine, une force d'âme merveilleuse, un courage invincible, une sobriété sans égale, une égalité d'âme sans faille, une assurance parfaite, un détachement incroyable à l'égard de tout ce pour quoi les humains veillent, courent, travaillent, naviguent et bataillent. A quoi tend, à votre avis, ce prélude et coup d'essai ? C'est que vous, mes bons disciples, et quelques autres fous oisifs, en lisant les joyeux titres de quelques livres de votre invention, comme Gargantua, Pantagruel, Fesse pinte. [...]

[...] Rabelais n'hésite pas à exagérer sur les énumérations pour les rendre comiques. Premièrement, l'auteur fait une énumération de plusieurs animaux ou créatures, réelles ou irréelles, en les accompagnant d'adjectifs inadéquat qui les rend fantaisiste et improbable. Rabelais mentionne des harpies, satyres, oisons bridés, lièvre cornus, canes bâtées, boucs volants, cerfs limonier ».La deuxième énumération évoque plutôt des choses fines, précieuses et rares telle que des drogues ancestrales et des pierreries. C'est le contenu des Silènes qui sont d'apparence inutiles et fantaisiste voire laide : baume, ambre gris, amomon, musc, civette, pierreries Ensuite, Rabelais se réfère a Socrate que se comparait lui-même a une Silène. [...]

[...] Mais il ne faut pas considérer si légèrement les oeuvres des hommes. Car vous-mêmes vous dites que l'habit ne fait pas le moine, et tel est vêtu d'un froc qui au- dedans n'est rien moins que moine, et tel est vêtu d'une cape espagnole qui, dans son courage, n'a rien à voir avec l'Espagne. C'est pourquoi il faut ouvrir le livre et soigneusement peser ce qui y est traité. Alors vous reconnaîtrez que la drogue qui y est contenue est d'une tout autre valeur que ne le promettait la boite : c'est-à-dire que les matières ici traitées ne sont pas si folâtre que le titre le prétendait. [...]