Le passage étudié ici est celui du chapitre 23 de l'oeuvre. Rabelais met en avant ici l'origine de la guerre, son déclenchement : "Comment se déclencha entre les fouaciers de Lerné et les gens de pays de Gargantua la grande dispute dont on fit de grosses guerres".
Dans ce chapitre, nous étudierons en premier lieu le motif dérisoire qui déclenchera par la suite le début de la guerre "Picrocholine". Dans un second temps, nous analyserons l'opposition des genres entre les bergers dits "honnêtes" et les fouaciers dits "malhonnêtes". Enfin, comment à partir de cette querelle, Rabelais arrive à tirer une certaine réflexion sur son temps, sa vision des choses (...)
[...] Le dernier paragraphe du chapitre ressemble fortement à une fin à La Bruyère : Sur ce, bergers et bergères ( ) qu'il fut bientôt guéri A noter aussi le jeu de mot avec l'os : Ces prétentieux de fouaciers, qui étaient tombés sur un os faute de s'être signés de la bonne main le matin que l'on retrouve aussi en haut de page, avec une description très chirurgicale : jointure de l'os frontal, artère temporale Conclusion : L'essentiel ici est de creuser le fond du chapitre, ce qui est écrit implicitement. On découvre une réflexion de l'auteur sur sa société, celle du XVIème siècle synonyme de guerres et d'impérialisme d'un seul roi avide de conquête, Charles Quint. Bien qu'il y ait du comique et de la démesure dans l'œuvre, il s'y cache de grandes questions importantes et graves sur l'époque de Rabelais. A travers la satire et l'ironie redondantes, Rabelais tentera tout au long de l'œuvre de nous faire comprendre les problèmes de sa société. [...]
[...] Nous pouvons dire ici, que la balance penche plutôt en faveur des bergers. Ce chapitre à un esprit très manichéen. Les bergers représentent le bien, c'est-à-dire la pensée de Grandgousier et de Gargantua et les fouaciers le mal qui eux sont en quelques sortes les représentants de Picrochole à la bile amer, coléreux. Les fouaciers sont vus comme méchants, bêtes et ridicules. Ils sont vulgaires Il les insultèrent d'abondance, les traitant de vermine, brèchedent On a une longue énumération de ce que sont les bergers pour les fouaciers. [...]
[...] Ici le motif va entraîner la querelle qui va entraîner la guerre, ça va se télescoper, tout va s'enchaîner à partir de rien. On a un effet boule de neige. C'est à partir de ce ridicule que la guerre et les massacres vont commencer. En analysant la querelle on remarque que les torts ne sont pas tout à fait partagés entre les bergers et les fouaciers. II) Opposition entre fouaciers malhonnêtes et bergers honnêtes En effet, en lisant le chapitre, nous constatons que les premiers à l'origine de la querelle sont les fouaciers. [...]
[...] Les fouaciers sont aussi arrogants, prétentieux. Par contre, les bergers eux, sont décrits comme polis : Les bergers leur demandèrent bien poliment de leur en vendre ; Ils sont honnêtes : bon argent ; toutefois ils les payèrent au prix habituel ; Ils sont aussi généreux : Et même nous vous aurions donné de nos raisins par-dessus le marché Ils vont même jusqu'à leur donner : un cent de noix et trois panerées de leur raisins blancs. Certes, ils se battent mais ne sont pas violent de nature, ils ne font que se défendre. [...]
[...] Un motif et une querelle dérisoires qui seront à l'origine de la guerre Nous avons le premier épisode de la guerre picrocholine ou plutôt son déclencheur. En effet, en lisant le chapitre, on s'aperçoit que le motif qui sera à l'origine de la guerre est très ridicule, en effet, les fouaciers transportaient de la fouace qu'ils n'ont pas voulu vendre aux bergers pour aucune raison, à ce même moment, les fouaciers vont enchaîner injures sur injures. On ne fait pas la guerre pour si peu. C'est l'aspect ridicule que Rabelais veut mettre en avant. [...]
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