André Breton, dans Nadja, écrit en 1928 : « Il y a quelque chose qui ne va pas » ... Cette dissertation retrace donc ce qui semble être une crise des intellectuels français de 1927 à 1934. Ainsi, celle ci replace la création artistique dans son contexte historique et social pour comprendre pourquoi on peut, justement, parler de "crise". Elle explore, d'autre part, les conséquences politiques et idéologiques de ce phénomène.
[...] De plus, on peut dire que la lecture d'Hegel et Marx ont joué un rôle, même s'il peut apparaître comme moindre, de révélateur pour les intellectuels français, c'est par leurs lectures que s'étayent une réflexion sur l'aliénation et la conscience mystifiée. La dialectique est source de modèle, par exemple, dans la structure des Cloches de Bâle d'Aragon. Enfin, la baisse régulière de la rente foncière amène les descendants des propriétaires terriens à reprendre leurs études et à passer des concours d'état. [...]
[...] Mais qu'est cette crise réellement ? Nous allons l'évoquer, dans un premier temps, en discutant les formules de Breton et Gramsci. Cependant, il est nécessaire d'examiner, dans un second temps, les causes de cette crise. Et, enfin, dans un troisième temps, nous en étudierons les manifestations littéraires et idéologiques. Tout d'abord, comme le fait remarquer André Breton : quelque chose ne va pas les intellectuels, après l'enthousiasme pour la III ème République et la mobilisation pour la 1ere guerre mondiale, ressentent un certain malaise dans cette période où l'immobilisme est le maître mot. [...]
[...] - l'Italie, le fascisme italien se basant sur la volonté attire les plus jeunes pour qui le corporatisme portugais est immobile. En outre, le néo-socialisme gagne la S.F.I.O : Déat et ses amis essayent de faire pression sur la S.F.I.O pour qu'elle révise sa doctrine ; ils proposent d'adapter les doctrines socialistes aux thèmes de l'ordre, l'autorité, la nation afin d'éviter que la classe moyenne ne bascule dans le fascisme. Les idées de Déat ne rencontrent pas d'écho dans la S.F.I.O. [...]
[...] Doriot fascine, de manière éphémère, de nombreux intellectuels . Ainsi, cette crise morale dont souffre le milieu intellectuel français trouve son exutoire dans l'adhésion, dans une proportion assez surprenante, à des partis d'extrème droite. N'est-ce pas de cette quête que la littérature passera de l'esthétisme au réalisme critique pour arriver, plus tard, à la littérature engagée ? [...]
[...] Un autre élément est tout à la fois , dans un moindre cadre, cause et, surtout, conséquence de cette crise : le parti Radical , toujours allié au pouvoir, souffre d'une baisse de popularité. Ainsi, les conséquences idéologiques de cette crise se retrouvent dans le fait que les jeunes intellectuels conscients de ce désordre, veulent transformer le monde et dans cet objectif, ils rallient des courants de pensée, des tendances politiques fortes et opposées. D'une part, Brazillach va mettre l'accent sur la jeunesse, le renouveau, la force et l'intensité. [...]
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