Oeuvre unique d'Alain Fournier qui devait mourir à la guerre l'année suivante, en 1914. Le héros, Augustin Meaulnes, participe par hasard à une fête fantastique, dans le parc d'un château mystérieux. C'est là qu'il fait la rencontre d'Yvonne de Galais, la châtelaine dont il tombe amoureux et qu'il cherchera ensuite passionnément à retrouver ...
[...] Augustin la supplia de rester un instant encore. Il lui parlait avec gaucherie, mais d'un ton si troublé, si plein de désarroi, qu'elle marcha plus lentement et l'écouta. Je ne sais même pas qui vous êtes dit-elle enfin. Elle prononçait chaque mot d'un ton uniforme, en appuyant de la même façon sur chacun, mais en disant plus doucement le dernier Ensuite elle reprenait son visage immobile, sa bouche un peu mordue, et ses yeux bleus regardaient fixement au loin. Je ne sais pas non plus votre nom répondit Meaulnes. [...]
[...] Le héros, Augustin Meaulnes, participe par hasard à une fête fantastique, dans le parc d'un château mystérieux. C'est là qu'il fait la rencontre d'Yvonne de Galais, la châtelaine dont il tombe amoureux et qu'il cherchera ensuite passionnément à retrouver. Comme pour Frédéric Moreau et Marie Arnoux, à bord du Ville de Montereau dans l'Education Sentimentale, le jeu de la séduction a commencé, entre Augustin Meaulnes et Yvonne de Galais, sur un bateau, ici un bateau de promenade. Le bateau accoste et tout le monde se retrouve à terre Grille de lecture Cet extrait illustre la douloureuse approche amoureuse d'Augustin qui déploie ses efforts pour entrer en contact avec celle dont il vient de tomber amoureux, pour capter son attention. [...]
[...] Ces mots la rendent lointaine, inaccessible, fugitive. Echec donc, et la balançoire va repartir en sens inverse, inexorablement : il faut que je vous quitte et elle s'échappa Dans ce rêve, une seule trace pour Maulnes, le nom d'Yvonne de Galais qui désormais va obséder son cœur et son esprit. Conclusion Ce texte porte déjà en lui la marque tragique de la passion fatale et douloureuse que vont vivre Augustin Meaulnes et Yvonne de Galais, passion rythmée jusqu'à son terme par des rencontres et des séparations, des apparitions, disparitions, de l'un, de l'autre Comme pour Flaubert et l'Education Sentimentale, on ne peut s'empêcher de penser et de faire le rapprochement avec la rencontre en 1905, à Paris, d'Alain-Fournier avec une jeune fille, Yvonne de Quièvrecourt, aimée et désespérément perdue le temps trop court d'une promenade, et qu'il retrouvera en 1913 (l'année du roman), mariée et mère de deux enfants. [...]
[...] Il se trouva près d'elle sans avoir eu le temps de réfléchir : Vous êtes belle dit-il simplement. L. 66-71. Séparation1 Mais elle hâta le pas et sans répondre, prit une allée transversale. D'autres promeneurs couraient, jouaient à travers les avenues, chacun errant à sa guise, conduit seulement par sa libre fantaisie. Le jeune homme se reprocha vivement ce qu'il appelait sa balourdise, sa grossièreté, sa sottise. Il errait au hasard, persuadé qu'il ne reverrait plus cette gracieuse créature, L. [...]
[...] Rencontre 2 lorsqu'il l'aperçut soudain venant à sa rencontre et forcée de passer près de lui dans l'étroit sentier. Elle écartait de ses deux mains nues les plis de son grand manteau. Elle avait des souliers noirs très découverts. Ses chevilles étaient si fines qu'elles pliaient par instants et qu'on craignait de les voir se briser. Cette fois, le jeune homme salua, en disant très bas : Voulez-vous me pardonner ? - Je vous pardonne, dit-elle gravement. Mais il faut que je rejoigne les enfants, puisqu'ils sont les maîtres aujourd'hui. [...]
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