Etude de texte, et plus précisément une étude d'un extrait de "Nouveaux Dialogues Des Morts", de Fontenelle, rédigée de manière synthétique à partir de notes prises en cours. Cette fiche peut être utilisée pour des révisions, notamment pour le baccalauréat de français. La problématique étudiée est : comment se met en place le dialogue philosophique dans ce texte ? L'extrait étudié est le suivant : « Vous avez étudié les vertus des génies ... Qui veut peindre pour l'immortalité, doit peindre des sots. »
[...] Conclusion : C'est un dialogue argumentatif assez bien construit : - la première partie est consacrée à l'exposition du sujet - la deuxième partie montre que Paracelse cède le pas à Molière Il est question de la permanence littéraire : qu'est-ce qui fait durer une œuvre ? Le choix de Fontenelle de mettre en scène un médecin alchimiste nous rappelle le texte de Diderot, Entretien d'un père avec ses enfants, ou encore les œuvres de Molière comme Le médecin malgré lui ou Le malade imaginaire. [...]
[...] Le débat sur la comédie Un duel oratoire engagé - Paracelse s'affirme dans la réplique des lignes 19 à 21. Le débat s'engage avec la redondance Pour moi, je (l.19) (procédé d'insistance) et avec le verbe concevoir sous la forme négative, qui montrent son opposition avec Molière - Il y a une attaque directe contre Molière avec l'expression vous étiez comédien (l.19), qui renvoie au rejet des comédiens par l'Eglise (on pensait que les comédiens plongeaient les spectateurs dans l'illusion). [...]
[...] Plan : Une exposition II- Le débat sur la comédie Une exposition L'art de la conversation - Le dialogue se présente sous forme théâtrale : on a des formes de didascalies au début de chaque réplique et la présence de Molière nous rappelle son art, le théâtre. - C'est une conversation à deux, on relève ainsi le pronom vous (l.1). - L'entrée en matière sert à informer le lecteur sur la question : Ne sait-on pas bien que les hommes sont sujets à faire assez de sottises ? (l.3-4) ; Et à la fin quel usage en faisiez-vous ? Paracelse pose des questions ce qui permet à Molière de répondre, il informe donc le lecteur. [...]
[...] On remarque la disproportion des répliques, Molière a les plus longues. - La fable va divertir l'interlocuteur et le lecteur. La forme choisie est l'apologue, ce qui va créer un dynamisme avec l'utilisation du passé simple et les paroles rapportées au discours directe, soulignant la qualité oratoire de Molière. - Il y a une personnification de la Nature (l.37), il n'y a pas de déterminant, permettant de flatter l'Homme et d'affirmer l'idée de Molière, celle qui consiste à penser que la faculté de l'Homme réside dans l'autodérision et dans l'humour. [...]
[...] Tension et ironie - L'équilibre reste fragile entre les deux personnes : Molière va avoir recours à un rythme binaire qui marque l'opposition entre lui et Paracelse vous avez étudié les vertus des génies ; et moi, j'ai étudié les sottises des hommes (l.1-2). - Paracelse lui utilise l'ironie pour créer une distance vis à vis de Molière : on relève l'antiphrase Voilà une belle étude. (l.3) qui montre que la comédie est ridicule ; l'hyperbole Il fallait de terribles discours pour leur persuader une pareille vérité (l.12-13) marque ses doutes sur l'efficacité de la comédie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture