Fontenelle est un écrivain français ayant vécu de 1657 à 1757. Il a joué un grand rôle dans la diffusion des nouvelles idées scientifiques et philosophiques. Cet auteur est notamment considéré comme un des précurseurs des Lumières. Son ouvrage "Histoire des oracles", où il s'en prend aux superstitions, est assurément le plus éloquent. Extrait de cette oeuvre, "La Dent d'Or" est une critique de la façon de fonder le savoir où Fontenelle préconise de s'assurer du fait avant de s'occuper de la cause à travers l'anecdote de cette dent d'or. Constatant que ce texte traite d'un sujet abstrait et difficile et qu'il n'est guère accessible à tous, nous allons nous demander comment ce philosophe est parvenu à captiver l'attention du lecteur de l'époque. Fontenelle, pour éviter de rendre son raisonnement trop rébarbatif, s'est arrangé pour diviser en 2 la partie abstraite et théorique de sa pensée par une anecdote amusante qui se révèle être un apologue à valeur argumentative. C'est pourquoi nous commencerons par l'examiner pour savoir comment l'auteur s'est arrangé pour le rendre le plus captivant possible. Puis, nous verrons comment il a fait pour obliger le lecteur à être de son avis et nous terminerons en examinant la partie abstraite du passage (...)
[...] Son ouvrage "Histoire des oracles", où il s'en prend aux superstitions, est assurément le plus éloquent. Extrait de cette oeuvre, "La Dent d'Or" est une critique de la façon de fonder le savoir où Fontenelle préconise de s'assurer du fait avant de s'occuper de la cause à travers l'anecdote de cette dent d'or. Constatant que ce texte traite d'un sujet abstrait et difficile et qu'il n'est guère accessible à tous, nous allons nous demander comment ce philosophe est parvenu à captiver l'attention du lecteur de l'époque. [...]
[...] Bien que la pensée qu'il développe ne soit pas facile à comprendre, il parvient à la fin à convaincre le lecteur qu'il est nécessaire de faire appel à des techniques pour établir un savoir. Notons que l'intervention de l'orfèvre dans l'histoire de la dent d'or est intéressant pour mieux comprendre le point de vue de F. sur la notion de savoir ; pour lui, il y a deux types de savants : ceux qui discutent sur des livres-ceux qu'il critique-et ceux de terrain, d'expérience comme l'orfèvre qui a su trouver la solution contrairement aux Grands Savants Hortius, Ingolsteterus, Libavius. [...]
[...] Puis, connaissant les préjugés de l'époque sur les Allemands, Fontenelle parle clairement malheur [qui] arriva ( ) à quelques savants d'Allemagne. Ce simple choix renforce le récit et sa visée. Dernier détail important : F. joue sur le nom des savants. Hortius, Ingolsteterus, Libavius sont des noms que l'auteur a latinisés pour montrer que ces personnes sont aussi démodées et dépassées que leurs noms. Bien que le récit soit accessible au lecteur par ses procédés, il reste une partie abstraite. Cependant, F. arrive à la rendre plus compréhensible par plusieurs moyens. [...]
[...] De plus, le choix de l'histoire est plutôt amusant pour le lecteur : Fontenelle raconte que les dents étant tombées à un enfant de Silésie, âgé de 7 ans, il lui en était venu une d'or. Son choix est intéressant et intriguant : il amuse le lecteur. En plus d'amuser le lecteur, cet apologue a pour visée de convaincre le lecteur. F. met le lecteur dans une impasse par ces effets de réel. Il situe clairement le récit dans le temps et dans l'espace : l'histoire se déroula en 1593, l'enfant était de Silésie. [...]
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