L'ensemble de notre étude portera sur le registre polémique omniprésent dans l'article. A cette fin, la première partie étudiera la mise en scène dramatique de l'article, tandis que la seconde s'intéressera à ses procédés d'écriture ...
[...] Il se montre également futile moutons [ . ] contentent tes moindres caprices et s'avère borné idées [ . ] trop grandes pour ton étroit cerveau Ce qu'il voudrait être, c'est un bélier, mais à son grand regret, il ne l'est pas c'est du sang de mouton qui coule dans ses veines lui qui brûle de diriger la gent moutonnière ».S'il avait des« cornes il serait belliqueux, mais il n'a pas cette force, ce qui le prive de la gloire dont il rêve volontiers, de ses velléités de conquêtes pauvre mouton! [...]
[...] On retrouve tout au long du texte des indices du registre polémique, notamment la complicité instaurée avec les destinataires de l'écrit, à travers un jeu sur les pronoms personnels je vous on m'a raconté crois-moi console-toi tu Ainsi, Fontan, impliqué par l'emploi du je s'adresse-t-il tantôt au public qu'il interpelle dès les premiers mots du texte Figurez-vous tantôt à Robin-Mouton tu n'as pas à te plaindre Il établit une certaine connivence tour à tour avec Robin je te le déclare avec franchise et avec ses lecteurs Je vous le confie L'emploi du déterminant possessif notre dans notre mouton augmente la complicité avec le lecteur, Fontan et lui partagent le même rapport avec le roi-mouton. Les modalisateurs renforcent le registre polémique. Ils ajoutent des nuances qui permettent de révéler les faiblesses du roi de manière détournée, que ce soit l'emploi des adverbes Il en est presque le monarque ou celui du conditionnel Peut-être même serait-il capable de déclarer la guerre au troupeau voisin De plus l'article regorge de constructions expressives que ce soit l'apostrophe Console-toi, Robin les interjections Ah ! Oh ! [...]
[...] On décèle du reste un oxymore dans le surnom donné à Charles Robin- Mouton depuis le Moyen-Âge, Robin évoque un héros populaire, malin et courageux, défenseur de l'opprimé or, ici, il est associé à un stupide mouton, lâche qui plus est. Fontan, avec le Mouton enragé signe un blâme efficace dont la cible est le roi Charles X. Sous la plume de ce journaliste de talent, la caricature prend l'apparence d'un mouton ridicule et incapable de gouverner. Sous des faux airs de fables, la thèse du journaliste s'impose : il est scandaleux d'être gouverné par un incapable. [...]
[...] Lorsqu'il évoque son physique, Fontan a recours à des termes propres aux animaux enragé, ganache ) et plus particulièrement au mouton bêler, laine, tondre, toison Ainsi, la moutonisation du roi par Fontan le rend-elle ridicule et soutient par là le registre polémique omniprésent dans l'article. Le portrait de Robin-Mouton s'organise en trois temps. Dans une première partie, correspondant aux deux premiers paragraphes, il est présenté de manière positive. Sont tracés d'abord son portrait physique ainsi que son lieu de vie. C'est un bel animal de compagnie qui vit dans un pré immense en compagnie des siens. [...]
[...] Commentaire composé Le Mouton enragé Le 29 juin 1829, dans le journal l'Album, sous le titre Le mouton enragé L.M. Fontan publie un article fustigeant Charles ce qui lui vaudra l'exil, puis la prison. Sous la forme d'un discours descriptif, il s'implique, apostrophe le lecteur et dépeint le roi dans un registre polémique, avec l'intention de démystifier son souverain.Fontan brosse là un portrait satirique du monarque sous les traits d'un joli mouton blanc qui, néanmoins, se révélera enragé L'ensemble de notre étude portera sur le registre polémique omniprésent dans l'article. [...]
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