Commentaire de la fable Les animaux malades de la peste, de La Fontaine
C'est la première fable du second recueil dédiée à Mme de Montespan. Ce recueil aura une portée satirique, c'est pour cela que La Fontaine aura recours à l'anthropomorphisme pour échapper à la censure de Louis XIV. Le recueil s'ouvre sur l'évocation du royaume décime par la peste.
[...] Le renard a donc construit un piège puisque les courtisans sont obligés d'applaudir à la flatterie. Un ordre de parole va être instauré, ce sont les plus puissants qui parleront en premier sûr de la crainte qu'ils aspirent, sa suffira pour les innocenter, vers 44 on n'ose pas On ne connaît pas les pêchés des plus puissants (La Fontaine accélère le récit pour montrer la dimension mécanique de la scène). Leur pêchés sont excusés d'avance avec la complicité de tout l'auditoire, vers 48 Au dire de chacun On descend l'échèle sociale jusqu'au chiens de gardes ce qui prouve que désormais, les animaux qui suivront ne feront plus peur à personne. [...]
[...] En effet il s'est déjà confessé et il sait qu'il est sauvé. Il y a une certaine violence dans ses propos ainsi que de l'immoralité, vers 56, utilisation du discours indirect puis au vers 58, discours indirect libre, puis enfin vers 60 discours indirect libre, qui est crée pour montrer la confusion dans l'assemblé, on ne sait plus qui parle, mais on condamne l'âne. La moralité de la fable ne tient ni du roi ni du renard. Tous les animaux sont donc finalement responsables de leur perversion de la justice. [...]
[...] Ce n'est pas la vérité qui est efficace mais l'art de la persuasion. Elargissement : On peut comparer cet apologue au chapitre de l'autodafé dans Candide. Les deux textes reprennent le thème d'un sacrifice où les condamnés ne sont pas les plus coupables. Ils le sont d'ailleurs pour des motifs mineurs (Candide pour avoir écouter et Pangloss pour avoir parler). Tout le monde accuse la victime, les juges, les religieux et l'auditoire. Les sacrifices ne serviront à rien ni à la peste ni à enrayer le tremblement de terre. [...]
[...] Il ne sauvera donc pas le royaume animal de la peste mais il sauvera tous les autres animaux du sacrifice. L'injustice des jugements de la cour La morale de la fable écrire au futur prophétique montre que celle- ci est universelle et intemporelle. Le récit ne l'ait pas. La Fontaine s'adresse à son lecteur en utilisant des antithèses frappantes puissants / misérables / blanc, noir Pour La Fontaine la justice est injuste, partiale et ne sert que les intérêts des puissants. [...]
[...] Présentation du texte : La Fontaine fait une satire de la cour où tous n'est que flatterie et hypocrisie des puissants. Il dénonce ainsi les injustices de la cour à travers l'exemple d'un sacrifice expiatoire. Annonce du plan : Dans un premier temps nous analyserons en quoi consiste la ruse du regard avant de caractériser en quoi consiste l'injustice du jugement de la cour. La ruse du renard : Le renard est le premier à parler après le roi, car il a l'idée d'une stratégie qui va changer la cour de cette confession publique. [...]
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