Baudelaire, "Les Fleurs du Mal", "Elevation" : commentaire

Résumé du document

Ainsi dans ce poème, Baudelaire nous fait part de sa fierté dans son statut de poète. Cependant, la difficulté de l'exercice de son art le pousse à chercher des solutions dans d'autres mondes. Il aspire à une réalité toute autre que celle à laquelle il est confronté, celle des cieux. Tantôt alouette comme dans cette poésie, tantôt albatros, Baudelaire se définit toujours comme un être à part, un oiseau incompris des Hommes mais pouvant se réfugier dans un univers où il a sa place (...)

Extraits

[...] Précurseur de la poésie moderne, il est essentiellement connu pour son recueil Les Fleurs du Mal, publié en 1857. Il y confie son dégoût de l'existence ainsi que ses aspirations et ses tentatives d'oubli dans l'alcool et la vie mondaine, deux sections du recueil. C'est au final la révolte puis la mort qui s'avèrent être les ultimes solutions à ce mal être. Ce poème en alexandrins intitulé Elévation est extrait du recueil de poèmes Les Fleurs du Mal. Tout d'abord, nous verrons dans une première partie dans quelle mesure Baudelaire nous révèle son statut privilégié de poète. [...]

[...] En outre, l'esprit du poète est comparé à un oiseau, une alouette (v.17). La métaphore filée commence au vers 15 aile vigoureuse puis continue avec la comparaison comme des alouettes v.15 ; et se termine avec le verbe plane au vers 19. II/ Ce statut de poète, bien que privilégié présente tout de même de nombreux inconvénients. Tout d'abord, le poète vit dans un monde inadapté à son art. En effet, le monde matériel est sale et froid : Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides »v.9 .L'allitération lourde en montre le poids que ce monde fait peser sur les épaules du poète. [...]

[...] Cette diversité des perceptions montre la complexité du travail du poète qui doit rendre compte de tout ce qui fait le monde en tentant d'égaler la perfection. D'autre part, son esprit doit toujours décrypter des mystères : immensité profonde »v.7. De plus, rien ne lui est offert facilement : tu te meus »v.5. Par ailleurs, la poésie est un art subtil et noble qui nécessite un grand travail : volupté L'énumération du premier quatrain montre que le poète se doit d'être plus fort que tout : au dessus [ ] des montagnes »v.2 ; Par delà le Soleil »v.3. [...]

[...] En outre, Baudelaire s'adresse directement à son esprit qu'il personnifie : Mon esprit, tu te meus avec agilité »v.5. Il le compare à un bon nageur ce qui souligne le don du poète à parcourir, dans sa poésie, des thèmes variés et complexes : tu sillonnes gaiement l'immensité profonde »v.7. Baudelaire utilise en effet un vocabulaire mélioratif à propos de son esprit créatif : gaiement »v.7 ; bon nageur »v.6 ; agilité »v.5 ; volupté »v.8 qui se répondent à la rime. [...]

[...] Ainsi dans ce poème, Baudelaire nous fait part de sa fierté dans son statut de poète. Cependant, la difficulté de l'exercice de son art le pousse à chercher des solutions dans d'autres mondes. Il aspire à une réalité toute autre que celle à laquelle il est confronté, celle des cieux. Tantôt alouette comme dans cette poésie, tantôt albatros, Baudelaire se définit toujours comme un être à part, un oiseau incompris des Hommes mais pouvant se réfugier dans un univers où il a sa place. [...]