Il faut d'abord comprendre Paris. S'intéresse d'abord à ce qu'on cache : décors et gens. Et le poète sait que la réalité sordide se prête aux sublimations, sous ce rapport, la donnée de la ville entre bien dans les formules de son art.
2.2. Solidarité et charité
Sympathie pour des groupes, pour des anonymes, des êtres plus individualisés. Sollicitude particulière dans le Paris en pleine transformation, pour les laissés-pour-compte du progrès : vieillard, vieille femme, aveugles, prostituées.
2.3. Le spleen de Paris
Le Cygne est très exactement le poème de l'exil de la grande ville. Baudelaire est le premier à évoquer ce sentiment paradoxal de solitude au milieu des foules de la ville ; sentiment que Baudelaire nomme lui-même le spleen de Paris (...)
[...] Couche la plus ancienne = recherche de l'unité du monde. Mais Baudelaire a ensuite affirmé une pensée fondamentalement dualiste. Même le comportement amoureux de Baudelaire semble manichéen : la femme apparaît comme l'agent préféré du diable = d'où la séparation dans l'ordonnance des poèmes comme dans sa vie, entre l'amour sensuel et l'amour pur. Conception de l'amour qui rejoint la longue tradition de l'amour courtois, du pétrarquisme, de la préciosité. Baudelaire est assurément plus proche de l'hérésie manichéenne que du christianisme orthodoxe. [...]
[...] L'artiste a donc une morale qui lui est propre et qui comporte une forme d'ascétisme : car la recherche de la beauté exclut tout abandon aux joies simples de l'existence. Elle conduit aussi au martyr. Le poète doit extraire la beauté du mal, cad de la souffrance et du péché. Le bourreau de soi-même Sadisme nécessaire au poète, puisque la souffrance d'autrui sera sa jouissance en tant qu'aliment privilégié de son oeuvre est ensuite aveu pour dire que le poète est masochiste. [...]
[...] Dans ce monde profondément un systèmes de relations proposés sous le nom de correspondances : un système vertical, les correspondances entre la Terre et le ciel, le visible et l'invisible, les existences et les essences ; et un système horizontal que Georges Blin croit plus exact d'appeler synesthésies, de relations, à notre niveau terrestre, entre les différents sens. Les symboles sont donc dans notre univers matériel, les signes qui correspondent à des réalités d'ordre supérieur. Cette théorie vient renforcer le platonisme spontané de Baudelaire, selon lesquelles les objets du monde sont les reflets affaiblis des essences. [...]
[...] Les chèques prend le visage de l'ironie. Le poète souhaiterait retomber dans l'inconscience animal. Le beau est toujours bizarre Le bizarre s'oppose au naturel, mais aussi au naturel dans le sens de tout ce qui est commun à une espèce. Le bizarre est donc, en somme, ce qui échappe à la norme, à la règle, à la convention. Il esthétique du bizarre, c'est aussi ce que Baudelaire appelle indifféremment l'art romantique où l'art moderne. Romantisme et modernité se reposait chez lui à classicisme . [...]
[...] Mais Baudelaire renoncera à cette prétention optimiste. Il évoluera vers un manichéisme qui compromettra sa croyance en l'unité du monde. Inspiration ou sorcellerie évocatoire ? La création est affaire de volonté et de savoir-faire. L'art poétique est une science. Le dandy Incarnation de son idéal esthétique. Le culte de la beauté La beauté tient une place éminente, pas seulement la finalité du poème mais aussi la matière. Elle est saluée comme la forme privilégiée de l'idéal et correspond aux moments heureux ou le poète échappe au spleen. [...]
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