L'échange des regards, le traditionnel point culminant de la rencontre sentimentale et qui décide de la destinée du héros n'a ici pas plus d'importance que les autres échanges et ne modifient que très insensiblement le regard de Charles sur l'héroïne : premier témoignage d'admiration mais une admiration contenue et nuancée. Il continue d'engranger des détails charmants de la personne d'Emma, mais Charles ne perd pas la tête (...)
[...] Raison alléguée : comme la salle était fraîche celle à laquelle Charles/ personnage point de vue adhère sans suspicion aucune. Ne cherche aucune explication au mordillonnement : constate et ne mesure pas son émoi, en homme inexpérimenté, candide et dépourvu d'artifice. Effet produit : attire l'attention sur ses lèvres, partie du corps érotisée s'il en est. - que le médecin de campagne remarqua pour la première fois de sa vie. La séduction a opéré : La coiffure ordinaire des femmes de l'époque. Emma est devenue unique pour Charles : Il est amoureux . - Ses pommettes étaient roses. [...]
[...] Le point de vue est celui de Charles : focalisation interne même si narration n'est pas prise en charge par Charles - L'héroïne est évoquée en une phrase : Son portrait se justifie très pratiquement par sa présence sur le seuil pour accueillir Charles. L'aspectualisation se réduit à deux caractéristiques élémentaires : sexe + âge : jeune femme + 3 détails vestimentaires : robe ( attendu puisque personnage identifié comme féminin) + tissu bon-marché ( effet de réel qui permet de la situer dans une échelle sociale) + 3 volants La formulation est dépourvue d'emphase. Pas de coup de foudre. - La mise en relation du personnage avec le cadre est beaucoup plus importante : la description de l'intérieur de ferme. [...]
[...] Atmosphère suggérée de ces dîners galants qui peuplent les romans réalistes. Discrète érotisation de la pièce et de la description (sélection des détails sur lesquels le regard s'arrête) - Conversation : hiérarchie des sujets abordés 1. Le père (convenance oblige et la tutelle de Minerve aussi) Une jeune femme en détresse : la plainte appelant naturellement le réconfort. La jeune fille ne songe qu'à quitter sa ferme et son père tyrannique (scène à son chevet. ) Lecture cursive : corroborer une interprétation soupçonneuse (ou lecture dite heuristique, c'est à dire à la recherche du sens caché du texte et des indices d'interprétation qui, aboutés, vont faire sens ou non.) Madame Bovary, Ch P 31 / 33 de l'édition FolioPlus, depuis Il arriva un jour vers trois heures jusqu'à la pensée vagabondant. [...]
[...] notamment lettres au dédicataire de Madame Bovary ) peut se permettre pour respecter la psychologie de son chaste héros. Alléger la charge d'érotisme des lorgnons glissés dans le corsage et qui par métonymie disent le regard rapproché : comme un homme C'est Emma qui les a glissés là. - Accomplissement chaste du désir et acte manqué : il sentit sa poitrine effleurer le dos de la jeune fille courbée sous lui. - en lui tendant son nerf de bœuf = friponnerie de Flaubert qui se joue de son Bovary. [...]
[...] (la main potelée des jeunes femmes oisives) - Leurs yeux se rencontrèrent : l'hypogramme (la formule culturellement pré-enregistrée dans la mémoire du lecteur et partie de son horizon d'attente) : Spectacle plus qu'échange : impression de couleur bruns/ noirs domine sur message que les yeux adressent hardiesse candide oxymore dont Charles ne perçoit pas l'énigmatique tension contradictoire. L'échange des regards, le traditionnel point culminant de la rencontre sentimentale et qui décide de la destinée du héros n'a ici pas plus d'importance que les autres échanges et ne modifient que très insensiblement le regard de Charles sue l'héroïne : premier témoignage d'admiration mais une admiration contenue et nuancée. Il continue d'engranger des détails charmants de la personne d'Emma, mais Charles ne perd pas la tête. [...]
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