Le roman de Flaubert intitulé Madame Bovary est l'une des oeuvres majeures de cet auteur du XIXe siècle, car il fut l'objet d'un procès. Ce roman retrace la vie d'Emma, personnage matriciel constamment insatisfaite et sujette à l'ennui. Toute la société est dépeinte mais également ridiculisée. Emma est une jeune femme, épouse de Charles, officier de santé, dont la vie oscille entre rêves et désillusions. Son rêve principal consiste en une ascension sociale, qui se réalise à deux reprises, mais de manière éphémère et décalée (...)
[...] On peut penser que la critique sur Lagardy est un point de vue externe car le narrateur ne donne aucune indication particulière. On remarque comme une focalisation sur Emma de la part de Flaubert à partir du moment où elle se penche pour mieux observer la scène, Emma se penchait pour le voir C'est à partir de là que le narrateur semble faire le même mouvement qu'elle ; il semble se pencher sur elle et ensuite prendre le rôle de narrateur omniscient connaissant tous les sentiments elle emplissait le coeur elle reconnaissait Un effet parallèle est donc mis en place entre ce qui est narré et la narration même. [...]
[...] Ainsi malgré la situation de cet épisode dans le roman, c'est-à-dire après le départ de on amant, Rodolphe, nous apercevons que le rêve est une nécessité pour Emma, qu'il fait partie intégrante de sa vie et, est renforcé par le lyrisme de l'opéra. Flaubert profite de la présence de ce lyrisme pour détourner et déconstruire le romantisme conduisant au ridicule de la jeune femme, et s'amuse à une activité présente tout au long du roman, le jeu des points de vue. Nous pouvons ainsi nous demander si ce jeu de focalisation ne serait pas un élément récurrent dans l'écriture de Flaubert, et ainsi nous pourrions analyser dans l'Education Sentimentale. [...]
[...] Le romantisme est entièrement déconstruit Lors de la première lecture, nous observons une profusion d'éléments topiques du romantisme. Nous pouvons croire que Flaubert a souhaité s'inscrire dans ce style d'écriture, mais l'usage du système hyperbolique tend à diminuer leur portée romantique. En effet, les clichés sont utilisés de manière esthétique sanglots et baisers enivrement et angoisse La profusion de sentimentalité tend à détruire le romantisme. La mort est lié à l'amour même si pour Emma elle en fut qu'une pensée. Ainsi Flaubert ironiquement présente une scène critiquant Emma. [...]
[...] La jeune femme n'est plus du tout dans la réalité et va jusqu'à se comparer avec Lucie personnage principal de l'opéra, donc personnage fictif. Elle établit un parallèle entre elles la voix de la chanteuse[ . ] de sa conscience L'utilisation de la forme restrictive ne . que montre qu'elle place au même niveau leur deux histoires. Lucie est une jeune femme mariée à un homme qu'elle n'aime pas, vouant tout son amour à Edgar. Lorsqu'elle comprend que son amour avec lui est impossible puisqu'il est appelé ailleurs, elle est prise de folie, tue son mari et se suicide. [...]
[...] Cette dernière, ne sachant pas ce qu'est l'opéra est tout de même prise par le spectacle. Enfin, nous pouvons penser en dernier élément ridiculisant Emma, l'absence totale de son mari Charles. Le fait qu'il soit absent, autant lors de la description des sentiments que dans son illusion montre le peu d'importance qu'il a à ses yeux. Lorsqu'Emma se remémore un événement romatique elle utilise le pronom il se rapportant à Rodolphe. Emma est complètepment ridiculisée car elle est présentée dans un décalage par rapport à la réalité. [...]
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