Emma est très présente grâce au pronom personnel "elle" qui revient : "elle entrevit", "elle s'épiait", "elle entendait", "elle but", "elle fut prise", "elle voulait".
C'est une focalisation interne sur le personnage principal. L'auteur met en scène une femme qui se sert beaucoup de ses sens. Ils se retrouvent ici :
- "Elle entrevit" : la vue ;
- (...)
[...] Il ne lui a pas laissé de seconde chance, même après sa mort. La réussite de Flaubert est qu'il a écrit de façon sobre et neutre : chaque verbe contient une idée. Il y a très peu d'adjectifs et d'adverbes pour que le ton soit le plus objectif possible. Flaubert refuse l'aspect pathétique, et n'embellit pas la mort d'Emma, il n'y a pas de sublimation de la mort. La souffrance d'Emma est à la mesure de son échec et le bovarisme ne donne pas envie. [...]
[...] Elle entendait le battement de la pendule, le bruit du feu, et Charles, debout pis de sa couche, qui respirait. - Ah ! c'est bien peu de chose, la mort! pensait-elle ; je vais m'endormir, et tout sera fini? Elle but une gorgée d'eau et se tourna vers la muraille. Cet affreux goût d'encre continuait. - J'ai soif . oh ! j'ai bien soif soupira-t-elle. - Qu'as-tu donc? dit Charles, qui lui tendit un verre. - Ce n'est rien! . [...]
[...] Cependant, elle sentait un froid de glace qui lui montait des pieds jusqu'au coeur. - Ah! voilà que ça commence ! murmura-t-elle. - Que dis-tu ? Elle roulait sa tête avec un geste doux pleine d'angoisse, et tout en ouvrait continuellement les mâchoires, comme si elle eût porté sur sa langue quelque chose de très lourd. A huit heures, les vomissements reparurent. Charles observa qu'il y avait au fond de la cuvette une sorte de gravier blanc, attaché aux parois de la porcelaine. - C'est extraordinaire! [...]
[...] Les sentiments d'Emma sont vraisemblables. Mais elle n'est pas seule dans cette scène, c'est pour cela que nous allons à présent étudier les sentiments de Charles. Seconde partie : Le regard impuissant de Charles en présence de la mort. On sait que Charles est un personnage médiocre, à tel point qu'il devient secondaire. Mais ici, Flaubert lui donne le rôle de témoin de la mort d'Emma. Il peut l'aider en tant que mari et en tant que médecin. Mais il n'y a aucune complicité entre lui et Emma, et il n'est pas un bon médecin. [...]
[...] Mais elle dit d'une voix forte : - Non, tu te trompes ! Alors, délicatement et presque en la caressant, il lui passa la main sur l'estomac. Elle jeta un cri aigu. Il se recula tout effrayé. Plan : Ce passage est fait de petits paragraphes. Un plan est trop difficile à attribuer mais puisqu'il y a deux personnages, nous allons les étudier. Première partie : L'évolution de l'état d'Emma. Seconde partie : Le regard impuissant de Charles en présence de la mort. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture