Le cortège est suivi d'un point de vue externe. On a une vision d'un groupe qui ne semble pas joyeux. A l'intérieur même de ce groupe semble se détacher des sous-groupes : les mariés, les parents, les amis et les enfants. Le ménétrier est lui le guide du cortège et de la description.
On remarque qu'il n'y a une trace d'omniscience qu'avec Monsieur Bovary père alors que tout le reste du texte est basé sur la focalisation externe (...)
[...] Le ménétrier, par sa musique, suggère le bonheur mais un faux bonheur car il joue très mal Ironie L'ironie est basée sur des éléments de discordance et le regard du narrateur. Antiphrases (utiliser une phrase en pensant l'inverse) : le ménétrier fait des efforts, mais il joue mal. La musique est ridicule et pas en accord avec la nature cela fait fuir les oiseaux. L'ironie apparaît avec la description des personnages et est de plus en plus marquée Dimension symbolique Vision symbolique à travers le ménétrier : image d'harmonie qui révèle en réalité des discordances. [...]
[...] Gustave Flaubert est né à Rouen en 1821. C'est un écrivain romantique et réaliste. Il s'inscrit dans la recherche de la perfection formelle de son style et cherche toujours à restituer matériellement ce qu'il voit. Il a écrit principalement des romans (Madame Bovary en 1857 ou L'éducation sentimentale en 1869). Il meurt en 1880. I. Caractéristique de la description 1. Composition du texte Le cortège est suivi d'un point de vue externe. On a une vision d'un groupe qui ne semble pas joyeux. [...]
[...] Elle saluait, rougissait, ne savait que répondre. Les autres gens de la noce causaient de leurs affaires ou se faisaient des niches dans le dos, s'excitant d'avance à la gaieté ; et, en y prêtant l'oreille, on entendait toujours le crin-crin du ménétrier qui continuait à jouer dans la campagne. Quand il s'apercevait qu'on était loin derrière lui, il s'arrêtait à reprendre haleine, cirait longuement de colophane son archet, afin que les cordes grinçassent mieux, et puis il se remettait à marcher, abaissant et levant tour à tour le manche de son violon, pour se bien marquer la mesure à lui-même. [...]
[...] Ce regard suit le cortège et les couples. Le ménétrier est le guide et cette scène ressemble à une scène cinématographique : un plan d'ensemble Vision du groupe L'image est en mouvement, on utilise des verbes d'action syntaxe mimétique (la syntaxe exprime ce mouvement) Métaphore : le cortège = écharpe de couleur, comme un serpent. L'usage de l'imparfait exprime la durée, le déroulement du cortège Gros plan sur les personnages Pas de mise en valeur des héros. Contraste : les mariés ne vont pas ensemble : c'est un tableau diptyque (où deux sujets différents se regardent en étant complètement différents). [...]
[...] En avançant, on observe à travers la vision qu'en donne Flaubert, une discordance des personnages. La scène repose essentiellement sur des détails des comportements des personnages centraux. Bien que peu mise en valeur, la nature est le seul élément positif de cette scène. L'auteur insiste sur le ménétrier qui fait, à lui seul, un portrait du cortège et le ridiculise. C'est une annonce du dysfonctionnement futur du couple Bovary. Flaubert brise les tabous de la littérature de l'époque et n'hésite pas à parler ce dont on ne pouvait jusque là pas parler dans un roman. [...]
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