Madame Bovary, de Gustave Flaubert, est un roman réaliste paru en 1857. L'auteur y narre la vie de son héroïne, Emma Bovary, femme d'un officier de santé insignifiant, qui rêve depuis son enfance au faste des châteaux et à une vie pleine de fougue. Et c'est dans les bras de ses amants qu'elle trouve un peu de cette extase ; d'abord dans ceux de Léon, et bientôt, dans ceux de Rodolphe.
Cette longue scène centrale décrit les premiers pas de leur romance, un jeu de séduction dans lequel Emma sombre bien vite, charmée malgré la fausseté évidente de Rodolphe (...)
[...] L'auteur joue en effet de l'art de la mise en scène en multipliant les points de vue, qui sont comme des perspectives multiples dont chacune exprime une personnalité, une volonté, une vision du monde. Ainsi, le point de vue du narrateur nous renseigne-t-il sur l'hypocrisie intéressée de Rodolphe et du Conseiller, mais la plongée dans les pensées d'Emma nous permet d'imaginer son état de confusion En parallèle à l'emploi du discours direct, ces deux procédés participent au réalisme du récit. [...]
[...] La confusion de la réalité qui en résulte est exprimée par le champ lexical de la vue distinguait aperçut le voir par la présence de modalisateurs elle crut il lui sembla et par son attitude passive, se laissant emporter dans ses souvenirs. Nous constatons ici le caractère romantique de la personnalité d'Emma, qui n'adhérant même pas à la réalité présente, est guidée par ses sens (ici principalement la vue et l'odorat). Aussi, la multiplication des procédés de mise en scène permet à l'auteur de conférer une certaine profondeur à sa critique, où l'implicite est masqué dans le grotesque. [...]
[...] Mais le registre lyrique employé se construit en opposition au contenu plus trivial : Il mêle les champs lexicaux de la douceur et des sentiments douceur sensation instincts nobles et celui de la campagne profonde Bovines porcines domestiques La démagogie grotesque du conseiller s'inscrit dans diverses flatteries, parlant de vénérables serviteurs et d' humbles domestiques mais aussi de fraternité et de sacrifices Tout aussi hypocrite que celui de Rodolphe, la tirade du conseiller nous avertit des intentions peu louables des officiels, mais aussi sur la crédulité de l'auditoire. Nous voyons donc que Flaubert, pour mieux discréditer à la fois Rodolphe et les gens présents aux Comices, laisse libre court à leurs discours. [...]
[...] Pour conclure, nous voyons que l'auteur, en nouant deux univers opposés, le travail de séduction de Rodolphe et la fête des Comices, nourrit une satire masquée dans le grotesque de la situation. C'est cette composition au semblant anodine, mais qui se construit sur un jeu de réponse entre les dialogues, par laquelle Flaubert vient se moquer de la bassesse des mœurs de province, des élans romantiques d'Emma Bovary, et des discours mensongers de Rodolphe et du Conseiller. Aussi nous pouvons sans doute prévoir la fin malheureuse du couple Emma- Rodolphe, ne serait-ce qu'en observant le ridicule de son fondement : De la fausseté et une exaltation maladive. [...]
[...] Madame Bovary, de Flaubert, est un roman réaliste paru en 1857. L'auteur y narre la vie de son héroïne, Emma Bovary, femme d'un officier de santé insignifiant, qui rêve depuis son enfance au faste des châteaux et à une vie pleine de fougue. Et c'est dans les bras de ses amants qu'elle trouve un peu de cette extase ; d'abord dans ceux de Léon, et bientôt, dans ceux de Rodolphe. Cette longue scène centrale décrit les premiers pas de leur romance, un jeu de séduction dans lequel Emma sombre bien vite, charmée malgré la fausseté évidente de Rodolphe. [...]
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